Unteroffizier – Grenadier-Regiment.1213

Sergent « Unteroffizier » armé d’un pistolet mitrailleur MP40 de calibre 9mm Luger.

Il est revêtu d’un ensemble hivernal composé d’un pantalon et d’une veste matelassée réversible (Côté camouflé et blanc) porté par-dessus son uniforme de laine.

Son casque est camouflé. Conformément à son rôle de chef de section en tant que sous-officier, il est équipé d’une boussole, d’une paire de jumelles et d’un porte cartes.

Des porte-chargeurs spécifiques à son arme viennent compléter son équipement.

Il appartient au Grenadier-Regiment.1213 de la 189.Infanterie-Division.

Ce régiment crée en octobre 1944 est totalement anéanti en février 1945 dans la Poche de Colmar.

MG Schutze 1 – 16.Luftwaffen-Feld-Division

Premier Tireur MG « MG Schutze 1 » armé d’une mitrailleuse MG.34 de calibre 7,92X57mm montée sur affût lourd type Lafette 34, d’un pistolet automatique Belge GP.35 de calibre 9mm Luger et d’une grenade « œuf » modèle 39 (Eierhandgranate 39).

Il est revêtu d’une blouse camouflée propre aux unités de combat au sol de la Luftwaffe porté par-dessus son uniforme de laine.

Il porte au ceinturon une trousse d’entretien pour sa mitrailleuse ainsi que d’un holster pour le transport de son pistolet. Pratique courante dans l’armée allemande, il passe autour de son cou une bande de cartouches.

Il appartient à une unité de la 16.Luftwaffen-Feld-Division amalgamée en octobre 1944 à la 16.Volksgrenadier-Division.

Cette division de la Luftwaffe est créée en décembre 1942 et prend part aux combats de Normandie où elle subit de lourdes pertes.

Dissoute en août 1944, ses éléments sont disséminés dans plusieurs autres unités (21. Panzer-Division et 16. Infanterie-Division avant de devenir 16.Volksgrenadier-Division).

Scharfschütze – 198.Infanterie-Division

Tireur d’élite « Scharfschütze » armé d’un fusil semi-automatique G.43 de calibre 7,92X57mm équipé d’une lunette ZF.4.

Vêtu d’une blouse camouflée, il porte une paire de jumelles ainsi que l’étui de transport de la lunette. Au ceinturon, est fixé un porte-chargeur spécifique à son arme.

Il appartient à la 198.Infanterie-Division crée en décembre 1939. Cette unité prend part à l’invasion de la Tchécoslovaquie, du Danemark et de la Grèce avant de participer à l’opération Barbarossa en 1941 (invasion de l’URSS) et  de combattre jusqu’à la mi 1944 sur le front de l’est où Elle subit de lourdes perte.

Elle doit être reconstituée en juin 1944 dans le sud de la France avant d’être envoyée dans la Poche de Colmar.

Flammenwerfer 41- FmW 41.

Lance-flammes allemand, modèle « Flammenwerfer 41 » mis en service à partir de 1941, qui sera utilisé jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.

Son utilisation principale est « le nettoyage » des tranchées, des casemates, des bâtiments et positions hautement fortifiées.

Il pèse environ 29Kgs (63 livres) et contient du « Flammöl 19 » .

Environ 12 Litres (3,1 gal) de mélange d’essence et de goudron (« Flammöl 19 ») étaient stockés dans l’un des 2 réservoirs dorsaux.

Le deuxième réservoir contenait le gaz propulseur nécessaire à la projection des flammes.

La flamme peut-être projetée jusqu’à une trentaine de mètres .

Possibilité de jets de flammes pendant 10 secondes maximum.

De 1942 à 1945 64 284 exemplaires ont été produits.

J-FEDER 504 & sa boite de transport.

C’est avec un allumeur à retardement J-FEDER 504 avec une grande quantité d’explosif que les allemands ont piégé la caserne LACARRE avant leur départ précipité de Colmar le 2 février 1945, où les parachutistes du 1er RCP vont s’installer après leur départ.

Le 11 février 1945 pendant que la majorité des officiers, sous-officiers et chasseurs fêtent en ville la Libération de Colmar, qu’à 23 heures cette bombe à retardement (non découverte) explose soudainement.

Une grande partie du Bâtiment central est détruit…on retrouvera dans les décombres 5 morts et 10 blessés.

Devant vous une boite en bois avec un allumeur à retardement J-FEDER 504.

Des évidements maintiennent le porte-amorce et le mécanisme de réarmement.

Dans le couvercle, l’étiquette indique comment mettre en œuvre l’allumeur.

A l’intérieur, les amorces sont emballés séparément dans les coffrets en bois marqués au pochoir.

Ce dispositif de mise à feu (cylindre en bakélite) est utiliser pour faire exploser une charge explosive à retardement .

Son réglage peut varier de 1 quart d’heure à 21 jours.

Il contient un mouvement d’horlogerie qui entraîne deux disques munis chacun d’une fente.

À la fin de la période fixée (en rouge =date et en noir = heure) lors de la mise en marche, les fentes des disques se trouvent en coïncidence et le levier de déclenchement libère le percuteur et fait exploser la charge explosive.

La coupe permet de bien apercevoir les deux disques des jours et des heures.

Le levier de déclenchement, le ressort de percussion et la vis d’armement en partie basse sont également bien visible.

source : le 1 RCP tome 1 de Georges Fleury aux éditions Lavauzelle.

source : https://www.dbt-eod-012.com/theme_Feder-504.html

Grenadier – 716.Infanterie-Division

Grenadier armé d’un RPzB.43 (Raketen Panzerbüchse 43, Lance-roquette antichar de calibre 8,8cm dit « Panzerschreck ») et d’un pistolet automatique P.08 de calibre 9mm Luger.

Il est revêtu d’un ensemble hivernal composé d’une capote en laine et d’un pantalon matelassé réversible de fabrication précoce (Côté vert et blanc) porté par-dessus son uniforme.

A ses pieds, se trouve une caisse de transport pour deux roquettes de 8,8cm. (Il existe deux types de munitions différenciés par une croix : utilisation entre    -5°/+50° ou un cercle : utilisation entre -40° et +20°).

Il appartient à une unité d’infanterie de la 716.Infanterie-Division crée le 2 mai 1941 et positionnée dans le secteur de la manche.

La division fût engagée contre les forces Britanniques en juin 1944 à Caen lors du débarquement Alliés. En aout 1944, la division se trouve dans le sud de la France, à la suite du débarquement de Provence le 15 août elle se replie dans le nord-est avant de prendre part au combat dans les Vosges d’octobre à novembre 1944.

Elle amalgame le même mois des restes d’unités hétéroclites avant d’être engagée dans la Poche de Colmar.

Jean AUDEBERT 1911 – 1975

Jean Audebert est né le 20 mars 1911 à Poitiers dans la Vienne.

Il a vécu son adolescence à Royan (17) jusqu’au bac puis il a été en classe préparatoire à Bordeaux (33).

Engagé volontaire pour 8 ans au titre de l’Ecole Spéciale Militaire (St Cyr) à la suite du concours de 1931.

Il préparait Navale mais est entré à St Cyr avec la promotion 1931-1933 « Tafilalet ».

Jean était très sportif : natation, tennis et il faisait partie d’une équipe de volley-ball qui jouait sur la grande plage de Royan.

A St Cyr il faisait partie de l’équipe de rugby.

Ci-dessous avec son équipe (accroupi, le deuxième en partant de la droite.

Le 1 octobre 1933 il valide son cursus et quitte St Cyr avec le grade de Sous-Lieutenant.

Il est affecté au 141ème Régiment d’Infanterie Alpine (141ème RIA) à Marseille et est détaché à Draguignan le 18. Bon skieur il commande la section d’éclaireurs-skieurs. Il est promu au grade de Lieutenant le 1 octobre 1935.

En novembre 1935 il répond à l’appel de candidature pour le premier stage de formation des parachutistes français. Il est sélectionné et est détaché provisoirement dans l’Armée de l’Air, au Centre-Ecole d’Istres fin 1936. A Istres il y a trop de vent et les formateurs décident de déplacer le stage à Avignon Pujaut où il y a de meilleurs conditions météo.

Jean Audebert (avec encore sa « tarte » de chasseur alpin sur la tête) à son arrivée à Avignon-Pujaut avec les autres officiers de toutes armes confondues en novembre 1936.

Jean Audebert équipé et prêt à effectué un saut pendant sa formation début 1937.

…Extrait de son carnet de saut en février 1937 à Avignon-Pujaud…

…Photo de groupe lors du stage avec jean Audebert en tenue d’aviateur sur la droite…

…Il obtient le Brevet Militaire de Parachutiste de l’Infanterie de l’Air n°4…

…on le voit ci-dessous à la fin de son stage avec ses amis les Lieutenants MAYER (brevet n°8) et FOUCAULT(brevet n°14)…

Liste des premiers parachutistes brevetés – collection Musée des troupes aéroportées.

Il arrive au 601ème Groupement d’Infanterie de l’Air (601ème GIA) à Reims le 1 avril 1937.

Le Lieutenant Audebert debout à l’avant du camion au centre lors du défilé du 14 juillet 1937 à Paris avec le 601ème GIA – collection Audebert.

Détaché en Afrique du Nord il débarque à Alger le 5 mars 1939.

En raison de la mobilisation générale il rejoint la métropole et arrive à Istres le 2 octobre 1939.

Il fait alors parti des Corps Francs constitués à partir de la 1ère Compagnie de marche de l’Infanterie de l’Air et participe aux opérations effectuées du 14 février au 11 mars 1940 dans le « no man’s land alsacien » entre Lembach et Obersteinbach (secteur de Niederbronn-les-Bains dans le Bas-Rhin).

Une section d’un des groupes du Corps Franc en 1940.

Le 15 mars 1940 il est nommé au grade de Capitaine.

Il est cité une première fois à l’ordre de la 55ème Brigade d’Infanterie Alpine par décision n°49/59 du 8 mai 1940 :

« Officier d’une rare intrépidité. Toujours prêt pour les missions dangereuses. Commandant une section de l’Infanterie de l’Air, a participé, pendant 3 semaines, à toutes les reconnaissances, patrouilles et embuscades exécutées par les groupes francs du 1/165ème R.I.F. et du 27ème B.C.A et qui ont permis de recueillir des renseignements précieux pour le commandement. Les 17 et 18 févier, au cours d’un vif engagement à courte distance avec une patrouille ennemie, a fait preuve d’un mépris absolu du danger et de cran sous les rafales d’armes automatiques ».

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.

Après la défaite de juin 1940 il est muté au Groupe aérien 1/38 le 26 août puis affecté sur la base aérienne 117 (BA 117) à Aulnat le 12 septembre 1940. Début 1941 il est rattaché successivement à la BA de Salon de Provence, Orange, Toulouse-Francazal avant d’être affecté le 10 octobre 1941 à la Compagnie de l’Air n°1 stationné à Oued-Smar (banlieue Est d’Alger) où il rejoint ses anciens camarades des Groupements de l’Infanterie de l’Air (GIA).

Lieutenants Audebert, Mayer et Foucault – collection Audebert.

Le 1er février 1943 il est affecté au Bataillon de Chasseurs parachutistes n°1 (BCP n°1) à Fès au Maroc, qui devient officiellement 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (1 RCP) en date du 1er juin 1943.

Il est désigné le 1 juin 1943 pour commander le dépôt Ecole (centre d’instruction), passage obligé pour tous les jeunes engagés voulant devenir de valeureux chasseurs parachutistes.

Il fait mouvement de Fès à Oudja le 7 octobre 1943 et s’installe avec le régiment au camp des Anglades pour suivre le stage du fameux et redouté Airborne Training Center (A.B.T.C.) américain encadré par les « All Américan » de la célèbre 82nd Airborne Division US.

Le 3 décembre 1943 le régiment tout entier saute dans le secteur de Nemours en Algérie, le 1er RCP est maintenant bien entraîné, équipé et prêt à en découdre pour libérer la France.

Le 20 décembre 1943 le 1er RCP quitte Oudja et s’installe à Félix-Faure pour le Ier Bataillon et à Bordj-Menaiel pour le IIème Bataillon.

Jean Audebert quitte l’Algérie avec le 1er RCP le 9 avril 1944 pour atterrir à Trapani en Sicile où l’entraînement va se poursuivre.

Il arrive à Rome entre le 7 et 11 juillet 1944 où le 1er RCP va célébrer le 14 juillet par une prise d’armes et une audience auprès du pape Pie XII qui reçoit les cadres et volontaires du Régiment.

Défilé du 14 juillet 1944 à Rome.

Le 5 septembre 1944 est un grand jour pour Jean Audebert et ses frères d’arme : les chasseurs parachutistes atterrissent à Valence-Chabeuil dans la Drôme et foulent à émotion le sol du territoire national qu’ils viennent libérer du joug nazi.

A partir du 28 septembre le Régiment quitte Valence pour rejoindre par la route Fauconney début Octobre…la terrible campagne des Vosges va commencer.

Jean Audebert commence cette campagne à l’Etat-Major du Régiment en tant qu’officier adjoint.

Le 8 octobre 1944 la 8ème Compagnie du capitaine Chevalier à pour objectif de prendre le village de Ramonchamp. A 10h lorsque le Capitaine Chevalier et son groupe pénètrent dans la ferme Joly (Hameau de L’Etraye) ils tombent nez à nez sur une vingtaine de soldats allemands qu’ils neutralisent. Voyant le reste des Allemands fuir en terrain découvert, le capitaine Chevalier sort sur le pas de la porte cochère pour demander un tir des mortiers qu’il avait fait placer dans une clairière un peu plus haut : c’est à cet instant qu’une mitrailleuse allemande en position de protection de la ferme se met à ouvrir le feu et touche mortellement le capitaine qui s’effondre devant l’entrée. Ce même jour la 8ème compagnie perd également son officier en second et 7 chasseurs parachutistes (plus une dizaine de blessés).

C’est alors au Capitaine Audebert que revient la lourde tâche de succéder à son ami et commandant de la 8ème compagnie (En hommage à son chef on l’appelle depuis la compagnie « Chevalier » avec comme insigne un heaume de chevalier).

Le Lieutenant Audebert va combattre avec sa compagnie dans la forêt du Gehan, au col du Morbieux, à Travexin, la côte 1008 et 1111, La Malcoste. Après 3 semaines d’âpres combats la 8 compagnie quitte le secteur dans la nuit du 24 au 25 octobre 1944 et rejoint avec le reste du régiment Saulx-Les-Vesoul pour se reposer et se réorganiser.

Alors appelée jusque là « la compagnie Chevalier », le reste du régiment la surnomme désormais « Compagnie Audebert » du nom de son nouveau capitaine.

En hommage au Capitaine Chevalier les hommes de la 8 rajoutent « Compagnie Chevalier » sur le fanion régimentaire.

Le 1er RCP a perdu en moins d’un mois 129 hommes et 34 officiers, 57 sous-officiers, 248 chasseurs ont été blessés soit 40% de l’effectif de l’unité.

Pour son action dans les Vosges le Capitaine Audebert est cité à l’ordre de l’Armée avec Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur :

« Remarquable commandant de compagnie, a pris par surprise le 16 octobre 1944 le village de Travexin fortement tenu par l’ennemi. Le 18 octobre, s’est emparé par une manoeuvre hardie, des fermes de la Malcoste et des hauteurs dominant Travexin, frayant ainsi un axe de avitaillement particulièrement important pour son régiment. A ainsi désorganisé le système de l’ennemi, le contraignant à abandonner le Daval et un fossé anti-chars. A totalisé 36 prisonniers, 3 canons anti-chars, 2 mitrailleuses lourdes et de nombreuses armes automatiques capturées à l’ennemi. »

Le 7 décembre 1944 Jean AUDEBERT et son régiment se dirige par la route plus à l’est dans la Poche de Colmar et arrivent le 8 décembre à Gerstheim (67) au sud de Strasbourg.

Il participe à toute la campagne d’Alsace à la tête de la 8ème compagnie où il va combattre à Friesenheim (67), à Orbey (68) à Jebsheim (68) et Widensolen (68).

Le 20 février 1945 il quitte l’Alsace en convoi routier avec le 1er RCP pour rejoindre Lons -le-Saunier (Jura) afin de prendre un repos bien mérité après les âpres combats de la poche de Colmar où 176 des leurs furent tués et 512 blessés soit 60% des effectifs du régiment.

Le 4 avril le 1er RCP rejoint la Base Aérienne d’Avord dans le Cher pour compléter ses effectifs et breveté les chasseurs parachutistes qui ne le sont pas encore.

Jean Audebert est détaché à l’Etat-major de la 24ème Division Aéroportée à compter du 28 août 1945.

Il est promu Chef de Bataillon le 25 décembre 1945.

Cérémonie du 2 février 1946 à Pau pour le 1er anniversaire de la libération de Colmar où l’on remet à Jean Audebert la Légion d’Honneur. De gauche à droite : Capitaine Thiriot (brevet n°1336) – Capitaine Le Mire (brevet n°5) – Commandant Audebert (brevet n°4) – Capitaine De Vismes (brevet n° 1442) – Commandant Mayer (brevet n°8) – collection Audebert.

Le 16 février 1946 il est muté à l’Ecole d’application d’Appui Aérien de Lindau en Bavière (Allemagne) en tant qu’instructeur.

Sétif – IIIème Bataillon du 1er RCP – collection Audebert.

Le 27 août 1949 il embarque à Marseille à bord du « Sidi-Okba » et débarque le lendemain à Philippeville en Algérie.

Il prend le commandement à Sétif du IIIème Bataillon du 1er RCP.

Sétif, février 1950..à la tête du IIIème Bataillon le Commandant jean Audebert, défile lors de l’arrivée du général Kientz – collection Audebert.
Pierre Buchoud commandant le Ier Bataillon et Jean Audebert commandant le IIIème Bataillon du 1er RCP – collection Audebert.

Le 3 novembre 1951 il embarque sur le navire «Djebel Dira » pour rejoindre la métropole où il est affecté à la Base aérienne 701 de Salon-de-Provence en tant que directeur des études militaires à l’Ecole de l’Air.

D’octobre 1957 à mars 1960 il est à Alger puis Colomb Béchar; période pendant laquelle il est cité deux fois :

Par ordre général n°122 à l’ordre de la Brigade le 29 novembre 1958 :

« Officier supérieur ardent qui, par ses contacts personnels, son allant, son enthousiasme, a su rallier à la cause nationale de nombreux musulmans. Depuis son arrivée à l’Etat-Major de la zone de l’ouest saharien en mai 1958, s’est dépensé sans compter, mettant à profit ses tournées incessantes en tant qu’officier OLAT pour rassembler les populations et leur expliquer l’action de la France. A été l’un des principaux artisans de l’adhésion massive du 28 septembre 1958 ». Croix de la Valeur Militaire avec étoile de Bronze.

Par ordre général n°144 à l’ordre du Corps d’Armée le 17 juillet 1959 :

« Officier supérieur détaché depuis mai 1958 auprès du P.C.A.D. 29/540 en qualité d’officier de liaison Air-Terre. A été, par son dynamisme, son activité et sa compétence, un auxiliaire précieux pour ses chefs ; Les 23 et 24 octobre 1958, a pris part à une importante opération dans les monts KSOVRS en assurant le marquage d’une zone de saut et de ravitaillement par air des troupes accrochées au sol, dans le massif de RHEZALA. En outre, le 28 avril 1959, lors de l’interception d’une caravane rebelle à l’est d’IGLI, a pris une part prépondérante dans le succès de l’action, en dirigeant personnellement le largage du commando de l’air au plus près de l’objectif et en découvrant ensuite le matériel transporté par la caravane. En un an, a effectué cent missions aériennes opérationnelles, représentant 266 heures de vol dont un tiers en reconnaissance à vue et appui feu des troupes au sol ». Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de vermeil.

Il affecté à l’Etat-Major d’Amiens le 5 mars 1960 puis celui de Nevers le 1 septembre 1961.

Il quitte l’armée, au grade de lieutenant-colonel en 1963 après 32 ans de bons et loyaux services.

De retour à la vie civile il est professeur de mathématiques au Collège de Juilly en Seine et Marne.

Il décède le 2 mars 1975 à Toulon à l’âge de 64 ans.

Ses décorations :

Officier de la Légion d’Honneur,

Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze (1940) et palme(1945),

Croix de la Valeur Militaire avec étoile de Bronze (1958) et étoile de Vermeil (1959).

Croix du combattant,

Médaille commémorative 1939-1945 avec barrettes « France », « Afrique » et « Italie »,

Médaille commémorative 1939-1945 avec agrafes « Libération » et « Allemagne »,

Médaille commémorative des opérations de sécurité et maintien de l’ordre en A.F.N. avec agrafe « Algérie »,

Nous remercions très sincèrement Monsieur Jean-Louis AUDEBERT, fils de Jean, pour son aide précieuse et le partage de ses archives familiales.

sources : Famille AUDEBERT – « Le 1er RCP tome 1 » de Georges Fleury – article Militaria Magasine « Le 1er RCP dans les Vosges : “La 8 ! C’est la 8 !” de Guillaume Morelli – « 1 RCP témoignages pour l’histoire » de l’ECPAD – « le 1 RCP à travers ses fanions 1937 – 2019 » des éditions Memorabilia.

Décorations de jean Audebert par année d’attribution – collection Audebert.

Unteroffizier -189.ID, Grenadier Regiment 1213.

Ce Sergent(Unteroffizier) allemand, chef de groupe, est armé d’un pistolet-mitrailleur MP40.

L’équipement de ce sous-officier comprend un porte-chargeurs, une paire de jumelles, un porte-cartes et une boussole.

Par dessus sa tenue standard en laine « feldgrau » ce soldat porte une tenue camouflée réversible : d’un côté elle est camouflée  en 3 tons (automne/printemps) et de l’autre elle est totalement blanche (hiver/neige).

Le casque modèle 1940 a volontairement été recouvert de peinture « 3 tons » pour compléter parfaitement son camouflage.

A partir de mi-décembre 1944 la 189. Infanterie Division est engagée sur le secteur de Colmar.

Le Grenadier Regiment 1213 sera totalement anéanti en Février 1945 lors de la réduction de la Poche de Colmar.

QR CODES…NOTRE HISTOIRE…découvrez l’histoire des hommes et femmes qui se « cachent » derrière les artéfacts présentés.

Il est important pour nous de pouvoir raconter et partager avec vous les histoires particulières de celles et ceux qui vécurent ces terribles évènements…qui pour certaines ou certains y laissèrent la vie pour notre liberté.

Par le biais de ces plaquettes QR codes disposées à proximité des objets, présentations concernés il vous suffira de lire le QR code avec votre smartphone pour télécharger le parcours des uns et des autres, des données techniques ou historiques.

Les textes sont illustrés par des photos et documents afin d’avoir une meilleure compréhension des évènements ou des personnes qui y ont participé (tout document complémentaire est le bienvenu).

Fruit d’un travail important (qui se poursuit) de recherches des membres et amis du Musée Mémorial, de nouvelles plaquettes QR codes viennent compléter régulièrement celles déjà en place.

Nous vous souhaitons une excellente visite pleine de découvertes.

André ROSFELDER 1925 – 2011

André naît à Oran le 26 mai 1925.

Il est le 4e descendant d’un expatrié Alsacien du village de Valff arrivé en Algérie en 1832 juste après la conquête.

Il passe une enfance heureuse dans sa famille qui tient des fermes dans la banlieue d’Alger. En 1942 à 17 ans, il rejoint un réseau de résistance et le 8 novembre 1942 occupe la rampe menant à l’Amirauté d’Alger afin de faciliter le débarquement des américains en Afrique du Nord.

Arrêté par les forces Vichystes et jeté au cachot, le jeune homme est soupçonné d’être un officier juif de la résistance: le lieutenant Cohen. Il passe deux fois en trois jours devant le peloton d’exécution mais est sauvé à la dernière minute par un contre ordre. Le 11 novembre 1942, les américains se sont rendus maître de la ville et les résistants sont libérés. Désireux de continuer le combat pour libérer la France, Il s’engage alors dans l’aviation pour devenir parachutiste mais est affecté à la DCA en raison de sa mauvaise vue.

En 1943, il est caporal puis sergent. Enfin, promu élève officier. Sur sa demande, il est affecté au 1er régiment de chasseurs parachutistes qu’il rejoint en Sicile. Le jeune aspirant passe son brevet de parachutiste ( n° 2153) le 1er septembre 1944 à Rome et est affecté à la section de mitrailleuses du lieutenant Cancel de la 3e compagnie.

Il part dans les Vosges avec le 1er RCP en octobre 1944. son chef de section le prend en main et lui apprend la conduite de l’officier français au feu: exemplarité et maîtrise de soi. Lorsque le lieutenant Cancel meurt pour la France au col du Menil, c’est à André Rosfelder que revient le commandement du peloton de mitrailleuses. Avec ses hommes il participe aux combats de la cote 1111.

Après une permission bien méritée en novembre, il retourne au combat en Alsace début décembre 1944, non loin du village de son aïeul.

Carte de André Rosfelder annotée lors de la campagne d’Alsace.

Le 14 décembre 1944 il perd deux doigts lors de l’assaut sur Bindernheim/ Neunkirch et est évacué.

Reformé, la guerre s’arrête là pour lui.

Photo de André Rossfelder sur une vue du port d’Alger.

Il repart en Algérie et s’intéresse à la géologie de ce qu’il considère comme son pays puis développe une raffinerie de pétrole autour d’un gisement prometteur à l’oued Guetterini au sud de l’Atlas. C’est le premier puit de pétrole foré avec succès en Algérie. Les affaires fonctionnent mais la concurrence des grands groupes est rude. Il fonde la RAPAL ( raffinerie de pétrole algérien). Puis devient vice président de la société des pétroles d’Aumale. Passionné par la géologie de cette Algérie qu’il a chevillé au corps, il reprend des études et cartographie les fonds marin de la cote.

En 1958, alors qu’André Rosfelder s’inquiète de la dégradation des relations entre arabes et européens dans la société Algérienne il milite avec Albert Camus pour une trêve civile. Il vit la bataille d’Alger puis l’espérance d’un nouveau départ le 13 mai avec le retour du général De Gaulle. Les années suivantes, il suit avec effroi les revirements politiques au sujet de l’Algérie Française, l’indépendance et les massacres qui suivent.

André Rosfelder participe au Putsch d’avril 1961 en prenant la direction des programmes de Radio-Alger qu’il renomme Radio-France. Il est condamné à mort par le FLN. L’échec du Putsch le conduit à la clandestinité ( il se fait désormais appeler Rossfelder) en Italie où il travaille à la Food and agriculture organization de l’ONU à Rome.

Proche des chefs de l’OAS ( Organisation Armée Secrète) il est plus proche du CNR dont il est le trésorier ( comité national de révolution) de Georges Bidault et Jacques Soustelle. C’est au nom du CNR qu’il entreprend l’attentat (raté)du mont Faron (ordre alpha dont le seul objectif est la mort du général De Gaulle). C’est au États-Unis ou il s’est exilé en 1965 qu’il apprend sa condamnation à mort pour son rôle( c’est lui qui a conçu le dispositif de mise à feu).

En Californie pendant plus de 30 ans, il entreprend de vastes explorations pour découvrir la géologie sous-marine de l’océan Pacifique. Il conduit des recherches sur plus de 60 atolls. Ses travaux l’amènent à devenir professeur à l’université de Californie. Il est également inventeur d’un ponton gonflable pour débarquer en haut peu profonde et de système de collecte des sédiments marins.

Également écrivain, André Rosfelder publie des oeuvres sur l’île de Clipperton , Magellan ou l’Algérie et remporte le prix Goncourt « Historique ».

Son ouvrage « le onzième commandement »publié en 2000 revient sur ce que fût sa vie et l’expérience algérienne qui l’a profondément marquée.

Il décède le 7 février 2011 à La Jolia en Californie après une vie bien remplie toujours au service de son onzième commandement : « tu seras fidèle aux tiens ».

André Rossfelder est titulaire de la médaille militaire et La Croix de guerre 39-45

Rédacteur : Guillaume Morelli

On vous conseille la page créée par Guillaume grand spécialiste du 1er RCP : « Histoires de Rapaces » https://www.facebook.com/profile.php?id=100070467480353

Sources :

-« Le 11e commandement » André Rossfelder

-« journal de marche de la 3e cie du 1er RCP »

Sites internet :

-« Delta et collines »

-« De Valva à Valff »

Journal: -« Del Mar Times »

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