Richard Arthur Clark 1925 – 1978

En Mémoire de Richard A. CLARK et de Trey CURINGTON
Le 1 juin 2023 Mark Hatchel est venu des Etats-Unis (du Texas) avec un groupe d’amis pour réaliser l’une des dernières volontés de son regretté ami Trey Curington décédé à l’âge de 53 ans d’un cancer le 7 juin 2021.
Son épouse à souhaité remettre au Musée Mémorial des combats de la poche de Colmar un artefact de la collection de Trey : le sac de Richard A. CLARK de la 3ème Division d’infanterie américaine, qui a participé à la libération de l’Alsace.
Richard Arthur CLARK est né le 8 janvier 1925 à Saratoga Springs dans l’état de New-York.

Le PVT (Private) Clark s’engage dans U.S Army et rejoint la 3rd Infantry Division « Rock of the Marne ».
Il rejoint « The Cotton Balers» du 7ème régiment d’infanterie US, dans la company D qui est la compagnie d’appui du 1er Bataillon (mitrailleuses lourdes cal 30 et mortiers M1 de 81mm).

Son Army serial number (ASN – numéro de matricule) est le 32855887.
Il participe à tous les combats, d’Afrique du nord jusqu’en Autriche…en souvenir il a marqué sur son sac son périple pendant la seconde guerre mondiale…

Il est blessé une première fois au combat en Italie en janvier 1944 par une balle dans le muscle brachial (entre l’humérus et le coude).
Il est à nouveau blessé en mai 1944 par éclats d’obus (à la cuisse et au bras). Après sa convalescence il pourra rejoindre son unité en août 1944.
Il quitte la 3rd Infantry Division en décembre 1947…

Il va également combattre lors de la guerre de Corée. Il quitte l’armée au grade de Staff Sergeant (SSGT).
Richard A. CLARK décède à l’âge de 53 ans le 4 février 1978 et est enterré au Saint Peters Cemetery de Saratoga Springs.

Il était marié avec Doris M. Le VOY qui l’a rejoint en 2015 (22/10/1934 – 11/01/2015).

Nous remercions très sincèrement Mark ainsi que Trey et sa famille pour ce don et nous engageons à perpétuer la Mémoire de notre libérateur Richard A. Clark et de Trey Curington qui tout au long de sa vie avait noué de nombreux contacts avec les vétérans de la seconde guerre mondiale pour recueillir leurs témoignages afin de les transmettre aux générations futures.
IN MEMORY OF TREY CURRINGTON



Il a dessiné un insigne de la 36th ID sur son sac mais nous n’avons pas d’explication à ce sujet (recherches en cours).




Pierre Félix Le FRANC 1920 – 1944

Né à Brest le 27 juillet 1920, originaire du petit village « Le Conquet », titulaire d’un bac de philo, il s’engage dans l’armée dès 1938.
Engagé volontaire pour : trois ans le : 7 Novembre 1938A l’Intendance Militaire de Brest Au titre du 24ème Régiment d’Infanterie
Il est Nommé 1ère classe à compter du 28 janvier 1940 puis Caporal le 16 avril 1940.
Affecté au 3ème Corps Franc Motorisé le 3 juin 1940, au 2ème Régiment de Cuirassiers Motorisés le 19 Juin1940.
Pour son engagement au feu lors de la Bataille de France il est cité à l’ordre du Régiment le 25 juin 1940 :
« Engagé dans la bataille dès la formation du 3ème Groupe Franc Motorisé et séparé de son chef à la suite du combat de Moray (15 juin) a ramené sur la Loire son personnel en ordre avec tout son matériel. A partir du 18 juin et jusqu’à l’armistice a continué à faire bravement son devoir dans les rangs du 2e Cuirassiers ».
Pierre Lefranc – lieu et date inconnue (source famille Lefranc) :

Puis il est affecté successivement au 93ème R.T.S, au 15 R.T.A, au 16ème B.C.I.
Il suit le peloton préparatoire aux grandes écoles à Toulouse du 15 janvier 1941 au 24 juillet 1941.
Il est nommé Sergent le 15Mai 1941.
Volontaire pour la Syrie il est affecté au 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens (7ème RTA) à l’issue du peloton préparatoire de St Cyr.
Il arrive au Corps le 8 septembre 1941 à la 7ème Cie puis la 9ème Cie le 1 novembre 1941.
Il se rengage pour 1 an le 14 nov.1941 puis pour 2 ans supplémentaires le 20 octobre 1942 à l’Intendance de Sétif (Algérie).

Avec le 7ème RTA il obtient une deuxième citation le 26 décembre 1942, à l’ordre de la Division :
« A la tête d’une section de jeunes soldats qui n’avaient jamais connue le feu, les a entrainés avec fougue le 3 décembre1942 à l’attaque, puis à l’assaut d’une position fortement tenue »
Croix de guerre 1939-1940 avec Etoile de bronze.
Le 2 novembre1942 il est envoyé à l’Ecole des Elèves-Aspirants de Cherchell-Médiouna qui formera quelque 5000 officiers ou gradés à l’armée française renaissante de 1942 à 1945.
Nommé Aspirant d’active à compter du 16 Mai 1943, il est affecté au Bataillon de Parachutistes n°1 (BCP n°1) et est affecté à la 5ème compagnie le 23 mai 1943.
Il obtient son brevet Parachutiste d’Infanterie de l’Air le 15 juin 1943 (n°1138).
Il fait mouvement avec le régiment de Fès à Oudja le 7 octobre 1943 pour suivre la formation de l’Airborne Training Center de la 82nd Airborne US, de Oudja vers Fondouk le 19 décembre 1943, de Fondouk vers Bordj Ménaiel le 7 janvier 1944.
Le 5 avril 1944 il s’envole de Maison Blanche pour rejoindre Trapani en Sicile. Le 8 juillet 1944 le régiment rejoint Rome par voie ferrée pour y rester jusqu’au 5 septembre, date à laquelle le 1er RCP touche le sol métropolitain à Valence-Chabeuil dans la Drôme.
Il Participe à la campagne des Vosges et prend part aux combats de la forêt du Gehant, du col du Menil, des côtes 1008 et 1111.
Il est blessé une première fois le 18 octobre 1944 comme relaté dans le journal de marche de la 5ème compagnie (5ème Cie) :
« Le 18 octobre 1944 à 17h30 l’ennemi harcèle le secteur de la 9ème Cie. L’Aspirant Le Franc part en patrouille avec son peloton, avec mission d’évaluer l’importance des éléments ennemis. La nuit est très sombre. L’Aspirant Le Franc est blessé dans le début de l’action. La patrouille rentre sans résultat ».
Nommé Sous-lieutenant il rejoint la 5ème Compagnie du 1er RCP le 29 novembre 1944.
Le 12 décembre 1944 il décide de repartir au combat avec son unité plutôt que d’aller en permission de convalescence comme il aurait dû.
Le 14 décembre 1944, à 500 mètres du départ de l’attaque, lancée à 7h du matin, il est tué à la tête de ses hommes, lors des terribles combats du bois de Mayholtz dans le secteur de Neunkirch (67) pendant la campagne d’Alsace.

Secteur où le 14 décembre1944 le sous-Lieutenant Le Franc perd la vie à l’âge de 24 ans :

Pour cette dernière action il obtient sa troisième et dernière citation; à l’ordre de l’Armée Aérienne à titre posthume :
« Magnifique chef de peloton, d’un courage et d’une ténacité inébranlables. N’a cessé de se prodiguer à la tête de son peloton, payant de sa personne et entraînant toujours avec un élan irrésistible ses hommes dont il avait fait une équipe à sa dévotion. A toujours gardé intacte sa foi en la victoire, manifestant sans cesse son désir de courir au combat et communiquant autour de lui son magnifique fanatisme et sa froide résolution. Blessé au combat, le 18 octobre 1944, a été volontaire pour repartir avec son unité le 12 décembre 1944 alors qu’il était titulaire d’une permission de convalescence. A trouvé une mort glorieuse le 14 décembre 1944 dans le bois de Mayholz au moment où il donnait ses ordres pour manoeuvrer la résistance ennemie qui arrêtait la compagnie ». Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme.
Citation à l’ordre de l’Armée Aérienne à titre posthume du 18 juillet 1946 (source famille Lefranc).

Extrait de l’historique du 1er RCP – « PHASE OPERATONNELLE EN ALSACE DU 1 AU 22 DEC 1944 » :

C’est grâce à son petit neveu et à sa famille que nous pouvons vous présenter aujourd’hui ces rares et précieux documents.
Nous les remercions chaleureusement pour ce partage qui nous permet de commémorer sa mémoire et celle de tous ces jeunes gens qui ont donné leur vie pour libérer notre pays du joug nazi.
SS-Grenadier – Kampfgruppe SS-Regiment « Braun »

Grenadier de la Waffen-SS « SS-Grenadier » armé d’un fusil 98k de calibre 7,92X57mm sur lequel est adapté un système lance-grenade.
Une caisse de transport pour grenades à charge creuse anti-char (Groβe-Gewehr-Panzergranaten) est posée à ses pieds.
Il est revêtu d’un uniforme et d’une blouse camouflée spécifique de la Waffen-SS.
Il appartient à un groupe de combat indépendant (Kampfgruppe SS-Regiment « Braun » renommé « Radolfzell ») déployé dans le secteur de Colmar à partir de novembre 1944. L’unité subit de très lourdes pertes lors de l’opération « Habicht » dans le secteur Bennwihr-Mittelwihr du 12 au 16 décembre 1944.
Ce groupe de combat est un conglomérat hétéroclite formé à partir d’unités de réserve et d’écoles de formation de la waffen-SS.
Kosak Freiwilliger – Kosaken-Festungs-Grenadier

Grenadier Cosaque « Kosak Freiwilliger » armée d’un fusil russe Mosin–Nagant modèle 1891 de calibre 7,62x54mm et servant d’une mitrailleuse russe Degtiarev DP 28 du même calibre posé à ses pieds.
Il est revêtu d’un uniforme aux insignes spécifiques à son origine ethnique (cavalier Cosaque) en plus de l’aigle de poitrine allemand.
Il porte un casque de la 1ère Guerre Mondiale modèle 1916 issu des stocks de réserve de l’armé (souvent attribué aux unités secondaires ou non combattantes).
Il appartient au Kosaken-Festungs-Grenadier-Regiment 360.
Ce régiment est créé en France en avril 1944 à partir de volontaires Cosaques et affecté à la 708.Infanterie-Division sur le littoral ouest, secteur Bordeau-Royan. En octobre 1944, il est transféré dans l’est de la France et combat dans la Poche de Colmar.
Le 22 février 1945, l’unité est transférée en Autriche et affectée à la 1.Kosaken-Division pour y terminer la guerre
Polizei-Unterwachtmeister – SS-Polizei-Regiment 19

Policier « Polizei-Unterwachtmeister » armé d’un pistolet-mitrailleur Italien Beretta 1938 de calibre 9mm Luger ainsi que de 2 grenades à manche modèle 1924 (Stielhandgranate 24).
Il est revêtu d’un uniforme propre aux forces de polices, recouvert d’une toile de tente de fabrication allemande en toile camouflée d’origine italienne (Telo mimetico m29).
Il appartient au SS-Polizei-Regiment 19 rattaché temporairement à la 16.Volksgrenadier-Division à partir d’octobre 1944 et combat jusqu’à la mi-décembre 1944 dans la Poche de Colmar avant de rejoindre la Slovénie pour y terminer la guerre.
Ce régiment créé en 1942, se rend coupable de nombreuses exactions et crimes de guerres lors de son engagement en France et en Slovénie dans la lutte anti-partisane.
Unteroffizier – Grenadier-Regiment.1213

Sergent « Unteroffizier » armé d’un pistolet mitrailleur MP40 de calibre 9mm Luger.
Il est revêtu d’un ensemble hivernal composé d’un pantalon et d’une veste matelassée réversible (Côté camouflé et blanc) porté par-dessus son uniforme de laine.
Son casque est camouflé. Conformément à son rôle de chef de section en tant que sous-officier, il est équipé d’une boussole, d’une paire de jumelles et d’un porte cartes.
Des porte-chargeurs spécifiques à son arme viennent compléter son équipement.
Il appartient au Grenadier-Regiment.1213 de la 189.Infanterie-Division.
Ce régiment crée en octobre 1944 est totalement anéanti en février 1945 dans la Poche de Colmar.
MG Schutze 1 – 16.Luftwaffen-Feld-Division

Premier Tireur MG « MG Schutze 1 » armé d’une mitrailleuse MG.34 de calibre 7,92X57mm montée sur affût lourd type Lafette 34, d’un pistolet automatique Belge GP.35 de calibre 9mm Luger et d’une grenade « œuf » modèle 39 (Eierhandgranate 39).
Il est revêtu d’une blouse camouflée propre aux unités de combat au sol de la Luftwaffe porté par-dessus son uniforme de laine.
Il porte au ceinturon une trousse d’entretien pour sa mitrailleuse ainsi que d’un holster pour le transport de son pistolet. Pratique courante dans l’armée allemande, il passe autour de son cou une bande de cartouches.
Il appartient à une unité de la 16.Luftwaffen-Feld-Division amalgamée en octobre 1944 à la 16.Volksgrenadier-Division.
Cette division de la Luftwaffe est créée en décembre 1942 et prend part aux combats de Normandie où elle subit de lourdes pertes.
Dissoute en août 1944, ses éléments sont disséminés dans plusieurs autres unités (21. Panzer-Division et 16. Infanterie-Division avant de devenir 16.Volksgrenadier-Division).
Scharfschütze – 198.Infanterie-Division

Tireur d’élite « Scharfschütze » armé d’un fusil semi-automatique G.43 de calibre 7,92X57mm équipé d’une lunette ZF.4.
Vêtu d’une blouse camouflée, il porte une paire de jumelles ainsi que l’étui de transport de la lunette. Au ceinturon, est fixé un porte-chargeur spécifique à son arme.
Il appartient à la 198.Infanterie-Division crée en décembre 1939. Cette unité prend part à l’invasion de la Tchécoslovaquie, du Danemark et de la Grèce avant de participer à l’opération Barbarossa en 1941 (invasion de l’URSS) et de combattre jusqu’à la mi 1944 sur le front de l’est où Elle subit de lourdes perte.
Elle doit être reconstituée en juin 1944 dans le sud de la France avant d’être envoyée dans la Poche de Colmar.
Flammenwerfer 41- FmW 41.

Lance-flammes allemand, modèle « Flammenwerfer 41 » mis en service à partir de 1941, qui sera utilisé jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
Son utilisation principale est « le nettoyage » des tranchées, des casemates, des bâtiments et positions hautement fortifiées.
Il pèse environ 29Kgs (63 livres) et contient du « Flammöl 19 » .
Environ 12 Litres (3,1 gal) de mélange d’essence et de goudron (« Flammöl 19 ») étaient stockés dans l’un des 2 réservoirs dorsaux.
Le deuxième réservoir contenait le gaz propulseur nécessaire à la projection des flammes.
La flamme peut-être projetée jusqu’à une trentaine de mètres .
Possibilité de jets de flammes pendant 10 secondes maximum.
De 1942 à 1945 64 284 exemplaires ont été produits.
J-FEDER 504 & sa boite de transport.
C’est avec un allumeur à retardement J-FEDER 504 avec une grande quantité d’explosif que les allemands ont piégé la caserne LACARRE avant leur départ précipité de Colmar le 2 février 1945, où les parachutistes du 1er RCP vont s’installer après leur départ.
Le 11 février 1945 pendant que la majorité des officiers, sous-officiers et chasseurs fêtent en ville la Libération de Colmar, qu’à 23 heures cette bombe à retardement (non découverte) explose soudainement.
Une grande partie du Bâtiment central est détruit…on retrouvera dans les décombres 5 morts et 10 blessés.

Devant vous une boite en bois avec un allumeur à retardement J-FEDER 504.
Des évidements maintiennent le porte-amorce et le mécanisme de réarmement.
Dans le couvercle, l’étiquette indique comment mettre en œuvre l’allumeur.

A l’intérieur, les amorces sont emballés séparément dans les coffrets en bois marqués au pochoir.
Ce dispositif de mise à feu (cylindre en bakélite) est utiliser pour faire exploser une charge explosive à retardement .
Son réglage peut varier de 1 quart d’heure à 21 jours.

Il contient un mouvement d’horlogerie qui entraîne deux disques munis chacun d’une fente.
À la fin de la période fixée (en rouge =date et en noir = heure) lors de la mise en marche, les fentes des disques se trouvent en coïncidence et le levier de déclenchement libère le percuteur et fait exploser la charge explosive.

La coupe permet de bien apercevoir les deux disques des jours et des heures.
Le levier de déclenchement, le ressort de percussion et la vis d’armement en partie basse sont également bien visible.

source : https://www.dbt-eod-012.com/theme_Feder-504.html