Alexandre BRIOT – 1910 – 1944

Il est né le 21 juin 1910 à Rueil-Malmaison (Seine et Oise).
A 20 ans il s’engage par devancement d’appel au 2ème bataillon du 11ème Régiment de Cuirassiers où il est formé à la dure école des Cavaliers et se fait immédiatement remarquer par son allant et son ardeur au travail. Les brillantes qualités de soldat dont il fait déjà preuve lui valent une promotion rapide au grade de Maréchal des Logis et par la suite son admission dans le cadre des sous-officiers de carrière.
Le 15 octobre 1937 il entre à l’Ecole Militaire d’Administration de Vincennes où il opte pour le Cadre Spécial du Service d’Etat-major. Pendant un an, il va consacrer tous ses efforts à son travail pour se familiariser avec les problèmes d’Etat-major qui vont servir de cadre à ses activités d’officier plusieurs années. Nommé sous-lieutenant d’active le 15 septembre 1938, il est affecté à l’Etat-major du Commandement Militaire des Oasis à Ouargla. Il quitte la métropole, sans se douter qu’il ne la reverra que six ans plus tard.
A la mobilisation générale en 1939, il est affecté à l’Etat-major de la zone avant du Front-Est saharien à Fort-Flatters. Survient alors la défaite de juin 1940, après la drôle de guerre qu’il ne peut comprendre ni admettre, dans sa garnison lointaine. Comme beaucoup de militaires, il est placé en congé d’armistice, après avoir été promu lieutenant d’active.

Le Lieutenant BRIOT a vite compris que sa présence en Afrique du Nord, au cours de cette période compliquée de 1940 à 1941, constitue pour lui un salut dans les heures difficiles que traverse la France entière. Sous la conduite de Chefs qui refusent la défaite, il perfectionne sans cesse son instruction et sa formation militaire.
Après une longue attente, il voit enfin se dessiner la possibilité de reprendre la lutte armée et le 10 novembre 1942 il rejoint le Front de Tunisie avec l’Etat-major du » Groupement LORBER »
Sur sa demande il est affecté au 5ème Régiment de Tirailleurs Algériens. Là commence pour lui l’existence qu’il rêvait, c’est-à-dire celle d’un chef meneur d’hommes et assoiffé d’action. Ses notes sont très élogieuses. Son chef le considère comme un officier de premier plan et se plaît à souligner son caractère franc et ouvert, son esprit sportif, éveillé et décidé avec un moral élevé.

Chef d’un groupe franc, il prend part avec son unité à une multitude d’actions dont l’une lui vaut une citation à l’ordre de la Division.
Ordre général n°18 du Commandant Supérieur des troupes de Tunisie :
« Officier d’un calme et d’une audace au feu qui font de lui une magnifique figure de soldat. Chef de groupe franc, a mené avec cette unité une série de coups de main périlleux. Le 17 janvier 1943, s’est porté résolument à l’attaque de la ferme du BED, réussissant, malgré un feu intense, à pénétrer dans l’enceinte et à progresser à l’intérieur du dispositif allemand en infligeant des pertes à l’ennemi. Grâce à son sang-froid et à son esprit de décision, a réussi une manœuvre remarquable de décrochage, ramenant des renseignements importants »

Ses superbes qualités militaires le font désigner le 8 mai 1943 pour l’encadrement des compagnies de parachutistes en formation à la Base Aérienne de Fès. Il profite de son éloignement momentané des zones de combat pour parfaire son instruction et suit un rapide stage de parachutiste pour être breveté le 16 juin 1943. Il porte brevet n°1948.
Le 3 mars 1944, il est détaché à la 2e compagnie du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (1 RCP) et participe à la campagne d’Italie. Très respecté et aimé de ses hommes, il est surnommé « le grand Jules ».
Le 14 juillet, le lieutenant Briot est désigné pour être le porte-drapeau du régiment à l’Eglise Saint François des Français à Rome.

Il poursuit sa route avec le régiment en France en septembre 1944.
Dès début octobre 1944 dans les Vosges, il subit avec ses hommes, sans montrer la moindre défaillance face aux attaques incessantes des soldats allemands qui cherchent à les repousser impérativement.
Il s’illustre le 6 octobre lors de la prise du village du Ménil. Le 17 octobre 1944 avec des hommes de la 1àre compagnie, il doit emmener à l’arrière des lignes des prisonniers qui « encombrent » le point d’appui 1008. Le détachement part à 15h30. Au lieu-dit « le Rupt de la Sausse », le convoi tombe dans une embuscade avec un fort effectif ennemi. Les Allemands ouvrent un feu violent sans distinction sur tous les hommes présents, amis comme ennemis. Le Lieutenant BRIOT, 34 ans, Meurt pour la France les armes à la main.
Il est cité à l’ordre de l’Armée :
« Officier d’un courage splendide, véritable entraîneur d’hommes. Le 6 octobre 1944, au combat du Mesnil, a su, par son calme et son mépris total du danger; galvaniser ses hommes et maintenir intactes ses positions malgré un feu violent d’armes automatiques et de chars lourds. Le 17 octobre, a trouvé une mort glorieuse lors d’une rencontre de patrouilles à la côte 1008 contre un ennemi très supérieur en nombre. »
Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme.
Le lieutenant Briot est élevé à la dignité de chevalier de la légion d’honneur à titre posthume.
Ne l’oublions pas!
Rédacteur : Guillaume Morelli
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André MANINE 1913 – 1944

André Henri MANINE est né à Paris le 18 juillet 1913.
Il est élève de l’Ecole annexe de Médecine navale de Rochefort lorsqu’il se présente au concours d’entrée à l’Ecole du service de santé militaire qu’il rejoint le 15 octobre 1934.
Le 6 juillet 1938, il est reçu docteur en médecine et sa première affectation l’amène en Algérie au 9ème régiment de tirailleurs algériens à Milianah, puis au groupe de reconnaissance de la 87e division d’infanterie.
Le lieutenant Manine est toujours en Algérie lors de la déclaration de la guerre le 3 septembre 1939.
Il ne reverra la France qu’en septembre 1944. Au sein de l’armée d’armistice, il rejoint successivement le 2ème RTA, puis la 2e compagnie saharienne portée à Fort-Flatters. C’est dans ce poste du désert qu’il « prend contact » avec l’aviation lors des escales aériennes sanitaires. Sur sa demande, il est admis dans le corps naissant du service de santé de l’air qui l’affecte au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes nouvellement créé.
Sa nature ardente et enthousiaste, son courage, sa spontanéité le font très vite apprécier de ses chefs et de ses camarades. Le 3 juin 1943, il obtient le brevet parachutiste n° 1129.
André Manine est nommé Médecin-chef du 2ème Bataillon et qu’il ne quittera plus.
Il connait son baptême du feu en octobre 1944 dans les Vosges où, très vite, le régiment se heurte à une formidable ligne de défense Allemande. La bataille fait rage, les pertes sont lourdes. Le service de santé se dévoue sans compter ; ses hommes sont partout où le devoir les appelle, leurs apportant les soins et le réconfort de leur présence. Le médecin capitaine Manine est au plus près des affrontements.
Fort d’un patriotisme ardent et d’une volonté sans faille, le médecin capitaine Manine est allé au bout de son destin ce 6 octobre 1944 sur la tête de Gehant (88). Le poste de secours installé au milieu du point d’appui est uniquement constitué de trous individuels destinés à protéger les blessés des éclats ainsi que d’une tente en toile pour opérer. A 8h un tir de mortier s’abat sur la position. Au milieu de ses blessés, à découvert, Henri Manine est fauché, à 31 ans, par un éclat d’obus en plein cœur.
La légion d’honneur lui est attribuée à titre posthume par décret le 2 juillet 1945 avec comme citation :
« Médecin-chef de bataillon, a fait preuve d’un admirable dévouement lors de l’attaque des 4 et 5 octobre 1944 dans la forêt de Longuegoutte. N’a pas hésité à rester à plusieurs reprises en zone d’insécurité complète sur les arrières du bataillon pour prodiguer ses soins aux blessés. A trouvé la mort le 6 octobre sur la Tête-du-Gehant alors que la position tenue par le bataillon était soumise à un violent tir de mortier et qu’il se portait en avant en terrain découvert au secours des blessés. »
Signé: De Gaulle
Pour lui rendre hommage, son nom est donné à la promotion de 1982 de l’école du service de santé de Lyon.

Rédacteur : Guillaume Morelli
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André HARTEMANN 1899 – 1951

Il est né le 23 juillet 1899 à Colmar ( Haut-Rhin ).
André Hartemann est issu d’une vieille famille alsacienne de Colmar profondément catholique et patriotique, farouchement française, venue de Bade et d’Autriche avant le XVII° Siècle pour s’implanter dans le Sundgau après avoir traversé le Rhin.
Son père Edmond, magistrat, mourut très jeune en Lorraine où la famille s’était repliée après la guerre de 1870, le laissant seul chef de famille, aîné de trois garçons, affronter les difficultés de la vie. Il est au Lycée de Nancy quand éclate la première Guerre Mondiale.
Il entre à l’école des officiers de Saint-Cyr en 1917, et est envoyé sur le front de la Somme dans les dernières semaines du conflit.
En 1919, alors jeune officier dans un régiment de Tirailleurs Marocains lors de l’occupation de l’Allemagne, il vit directement les évènements souvent tragiques du chaudron bouillonnant de la Haute-Silésie mal partagée entre Allemands et Polonais. Il rejoint ensuite le Maroc pour les opérations de pacification de Taza et du Rif (1924 à 1926).
Il entre à l’Ecole de Guerre en 1929, puis est nommé officier d’Etat-Major à Oran en 1930, son attirance affirmée pour l’Aviation le conduit à passer le Brevet d’Observateur en avion.
Après un temps de commandement dans un régiment de Tirailleurs Algériens à Constantine, le Capitaine Hartemann rejoint à l’automne l’Etat-Major de la V° Région Aérienne à Alger.
A partir de ce moment, il consacre toute son énergie à organiser les forces aériennes dans tous les postes qu’il occupe. Il participe largement à l’organisation et à la répartition des bases aériennes dans toute l’Afrique du Nord, en liaison avec l’Afrique Noire française, et avec les Britanniques de la R.A.F. à Malte et en Egypte.

Andre Hartemann devient le conseiller écouté des grands chefs de l’Armée de l’Air en Afrique et, à l’automne 1939, entre au Cabinet militaire du Ministre de l’Air Guy La Chambre.
Mais ce travail de bureau ne lui convient pas. Début 1940, il obtient sa mutation dans l’Armée de l’Air et passe son Brevet de pilote.
Nommé Commandant, il part sur sa demande dans une unité combattante en mai 1940 et devient commandant en second du Groupe de Reconnaissance I/22, basé à Metz-Frascaty.
Pendant la débâcle de Juin 1940, il rapatrie en moins d’une semaine tous les camions de l’échelon roulant du Groupe de Metz à Istres sur plus de 1.000 kilomètres de routes encombrées par la gigantesque pagaille de l‘exode, traversant la France du Nord-Est au Sud, sans perdre un seul véhicule et en trouvant en route de l’essence et de la nourriture. Un exploit pour l’époque.
Après avoir failli partir à Malte pour continuer le combat avec les Anglais, il commande le Groupe I/22 replié au Maroc, sur la base de Rabat-Salé.
C’est un commandement compliqué dans des circonstances difficiles, avec la surveillance tatillonne des Commissions d’Armistice italienne et allemande. Il est immédiatement relevé de son commandement le jour où un équipage du groupe part avec un avion sans autorisation à Gibraltar rejoindre les anglais.
Recherché, il est soustrait à la curiosité des occupants et camouflé à la base aérienne d’Oran-La Sénia, où il est préposé à compter des boulons dans un magasin de stockage. Poste plus confortable qu’un camp de prisonnier.
Quelques mois plus tard, quand l’affaire se tasse, il est récupéré discrètement par l’Etat-Major de l’Air à Alger, à la Redoute. Là, le Commandant Hartemann reprend en main le 3ème Bureau qu’il connaît bien, celui qu’il avait quitté à peine deux ans auparavant à l’automne 1939.
Il cherche tous les moyens possibles qui permettront à l’Aviation de reprendre le combat dès que l’occasion s’en présentera. En attendant, pour maintenir le moral des troupes, il invente des stages de montagne et de ski dans le massif du Djurdjura, avec l’appui technique du Club Alpin Français, avec des sorties genre « scout » sur les plages de Sidi-Ferruch et aux alentours, au cours desquelles les stagiaires travaillent beaucoup de topographie appliquée.
Lors du débarquement alliés du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord, il déjoue les ruses d’un groupe de combattants de l’ombre voulant occuper l’Etat-Major de l’Air, et rejoint le gros des Officiers d’Alger au Fort-L’Empereur où il est finalement blessé par un obus de mortier américain.
Il se réveille par hasard sur son brancard qui traîne dans un couloir de l’Hôpital Maillot, et ordonne d’être opéré sur le champ. A peine trois semaines après, claudiquant et râlant, il débarque brutalement à son bureau : il crée une surprise énorme aux occupants des lieux.
Après une mise au point rapide et efficace, un travail titanesque les attend pour remettre dans le sens de la marche, tous ces aviateurs sans avions modernes, sans aucun équipement, sans moral, et plutôt déboussolés par les évènements récents. A qui obéir et à qui faire confiance ?
Au bout de quelques mois, il quitte ce « panier de crabes » d’où rien ne sort.
Le Commandant Hartemann obtient le 15 mars 1943 le Commandement de l’Aviation de Débarquement, avec mission de créer le 1er Régiment de Parachutistes à Fez ( Maroc ). Il prend le commandement de cette unité chargée de personnels turbulents et souhaitant en découdre au plus vite avec l’ennemi mais très mal équipés avec en particulier des parachutes et des avions à bout de souffle.
Il passe son Brevet de Parachutiste le 28 mai 1943 (brevet parachutiste n° 785).

Le 1er juin, il reçoit le drapeau du régiment avec le Commandant Sauvagnac (avec lequel Il ne s’entend guère).

Son temps de commandement est réduit à trois mois en temps de guerre. Il quitte le régiment le 16 juin 1943 et retourne comme Colonel à l’Etat-Major à Alger où il est demandé.
Par la suite il travaille d’arrache-pied avec les alliés au rééquipement complet de l’Armée de l’Air en avions, équipements, formation des personnels volants et techniques à terre pour créer le plus vite possible des unités opérationnelles pouvant reprendre le combat au côté des Alliés.
Il faut en outre amalgamer les gaullistes et giraudistes, les gens d’Angleterre à ceux d’Afrique du Nord et d’ailleurs et ménager les égaux des uns et des autres.

Le Colonel Hartemann participe en particulier à l’organisation de nombreuses missions de parachutage pour les maquis de la Résistance française, dont ceux du Lot, et il se joint même à plusieurs expéditions en bombardier américain B17 « Forteresse Volante » (une nuit il faillit ne pas revenir ainsi qu’un Général américain qui l’accompagnait…l’appareil ayant eu deux moteurs sur quatre en panne).
Le Colonel Hartemann continue son travail d’organisateur, au Plan et au Service de Liaison Interallié. Avec comme priorité l’équipement des unités encore en guerre et l’organisation future de l’Aviation une fois celle-ci terminée. En Juin 1945, André Hartemann est nommé Général de Brigade. Pendant l’été, il fait une tournée aux Etats-Unis en tant que représentant personnel du Général De Gaulle pour décorer de nombreux aviateurs américains qui se sont distingués aux côtés de l’Aviation Française sur tous les fronts alliés.
En Octobre, il signe à Londres d’importants accords financiers avec la Royal Air Force pour équiper l’Armée de l’Air les années à venir : ce sont les accords « Hartemann-Dickson ».
En décembre, il part en Allemagne occupée prendre le commandement de la 1ère Division Aérienne à Lahr im Baden. Il en profite pour organiser et mettre en ordre de temps de paix les forces aériennes opérationnelles, et créer l’Ecole d’Appui Aérien de Lindau.
En Septembre 1946, il retourne à Paris, comme chef d’Etat-Major, devenant ensuite Major Général. Il peut alors mettre vraiment en oeuvre ses conceptions modernes d’organisation inspirées des exemples vécus au contact des Alliés, beaucoup plus pragmatiques que les Français. Il a entre autres comme adjoints, les Colonels Challe et Jouhaud.
En Août 1949, le Général de Division Aérienne Hartemann est nommé Directeur du Centre d’Enseignement Supérieur Aérien (CESA) et Commandant de l’Ecole Supérieure de Guerre Aérienne. Là, il va encore faire montre de ses grandes capacités d’organisateur et de pédagogue, donnant souvent des conférences dans lesquelles il défend ses points de vues sur l’organisation d’une Aviation moderne, puissante et souple, toujours adaptable aux circonstances et aux impératifs de la politique de Défense de la France.
Malgré tout l’intérêt qu’il porte à son travail de formation des futurs grands chefs de l’Arme, il piaffe plus ou moins inconsciemment de l’envie de repartir sur le terrain, pour commander des hommes, si possible au combat.
Le 1er avril 1950, il est nommé Commandant des Forces Aériennes Françaises en Extrême-Orient, à Saïgon.
Il décolle le mercredi 29 Mars 1950 pour Saïgon par le vol régulier d’Air-France, sur un Lockheed Constellation au départ d’Orly.
Son séjour en Indochine commençe dans une ambiance étouffante par la suspicion créée volontairement autour de sa personne par son prédécesseur et quelques autres bons camarades du Boulevard Victor, plus rapides pour le dénigrer auprès du futur Commandant en Chef, le Général de Lattre de Tassigny qu’à faire leur travail et lui envoyer les hommes et le matériel dont il a un besoin impératif.
Mais sa compétence remarquable, son sens aigu d’un commandement humain et ferme, ses capacités d’adaptation instantanée à toutes sortes de situations tactiques difficiles, son esprit d’organisateur hors-pair, ainsi que ses relations à très haut niveau chez les Américains lui rendent rapidement la confiance du Général de Lattre qui peut le « juger sur pièces » comme par exemple lors du pont aérien de Lai-Chau ou de la bataille de Vinh-Yen (Janvier 1951).

Après la mort tragique et brutale de son épouse, décédée d’une pancréatite hémorragique le 6 mars 1951 à l’Hôpital Grall de Saïgon, il organise et dirige ses funérailles en Alsace.
De retour en Indochine dès le début avril 1951, il se lance à corps perdu dans un travail gigantesque sur un rythme endiablé. Il est partout à la fois, décidant, vérifiant, secouant l’inertie des uns et la mauvaise volonté des autres, toujours sur la brèche.
Souvent en mission aérienne avec ses équipages du Transport ou du Bombardement, il supervise aussi en tant « qu’arbitre » les exercices des groupes de Chasse, quand il ne va pas inspecter les travaux d’aménagement des bases aériennes, ne laissant aucun répit à personne. Son Etat-Major n’a pas le temps de souffler, ses adjoints tentent difficilement de suivre la cadence infernale qu’il impose à ses hommes.
« Le Patron », comme disent ses aviateurs, part à Hanoï à l’aube du 27 avril 1951, pour participer le lendemain samedi 28 Avril, à une journée d’opérations ( une reconnaissance aérienne sur la Frontière chinoise en B26 Invader de reconnaissance, puis l’arbitrage d’un exercice de straffing avec B26 et Chasse coordonnés dans la région entre Hanoï et Haïphong).
Il arrive de Hanoï le matin , il déjeune au Mess de la base de Cat-Bi, puis embarque à bord d’un Bombardier B26 Invader pour les exercices prévus. L’avion décolle à 13h 15 de Cat-Bi . C’est la dernière fois qu’il est aperçu. Aucune épave ni reste ne sera jamais retrouvé…
L’avion était neuf, le pilote, l’un des meilleurs, qui connaissait parfaitement la région à traverser, et la météo était correcte … ? Le B26 s’est sans doute écrasé près de Cao-Bang, avec l’équipage tué, et les restes enterrés rapidement, l’épave de l’avion très vite démontée et camouflée dans la jungle tonkinoise par le viet-min.
Des recherches commencées immédiatement sur l’itinéraire prévu et ses abords ne montrèrent strictement rien.
Le général Hartemann est déclaré Mort pour la France. Il est le seul chef de corps du 1er RCP à avoir cette mention.
Il est titulaire des décorations suivantes :
Françaises :
Commandeur de la Légion d’honneur
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs
Médaille commémorative de la Grande Guerre
Médaille de la victoire
Croix du combattant
Croix du combattant volontaire
Médaille coloniale – Agrafes « Maroc » et « Maroc 1925-1926 »
Médaille commémorative de Syrie-Cilicie – Agrafes « Levant » et « Levant 25-26 »
Médaille commémorative de Haute-Silésie
Grand officier du Nicham-el-Anouar
Médaille coloniale – Agrafe « Extrême-Orient »
Étrangères :
Médaille espagnole de la Paix au Maroc
Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique
Officier de la Legion of Merit (États-Unis)
Commandeur de l’ordre de Dannebrog
Grand officier de l’ordre royal du Sahamétrei
Ordre royal du Million d’éléphants et du Parasol blanc
Grand officier de l’ordre du Nichan Iftikhar
Grand officier de l’ordre du Ouissam alaouite
A Colmar il existe une Place du Général-André-Hartemann, à l’endroit même où il naquit le 23 juillet 1893 avec une plaque commémorative sur sa maison natale en plein centre ville non loin du quartier de la « petite Venise » :


Photos : internet.
Rédacteur : Guillaume Morelli
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Pour en savoir plus sur le Général Hartemann : http://www.enpa-capmatifou.com/Enpa3/Aero/MILITAIRE/GeneralAndreHartemann1934-1944%20%281%29.pdf
Georges OUDINOT 1921 – 2013
Il est né le 12 octobre 1921 à Avize (51).
Engagé volontaire en 1940 pour la durée de la guerre, il franchit les Pyrénées en octobre 1940 suite à la défaite de juin. Refoulé par les Espagnoles t remis aux gendarmes français il est emprisonné, remis en liberté il se rengage dans l’armée française. Ce Champenois est sergent au 7ème régiment de tirailleurs algériens (7ème RTA) en 1941 et participe à la campagne de Tunisie en 1942.
En 1943 il sort aspirant de l’Ecole de Cherchell(Ancien de Cherchell – 1re promotion « Général Weygand »), puis il rejoint le 1er RCP à Fez.
7Il est breveté parachutiste en juin 1943 (Brevet n°1447).
Il participe avec le 1er RCP à la Libération de la France en effectuant les campagnes des Vosges en octobre 1944 et d’Alsace en décembre et janvier 1945 :
Il est affecté à la 7e compagnie: (compagnie d’appui du 2e bataillon) du lieutenant Ducasse ( blessé et évacué dans les Vosges ) puis Faudot, et enfin Loeslé. Les chefs de sections sont : le-s/lieutenants Oudinot ( peloton mitrailleuses ) -Flament (peloton mortier 81) -Louvier ( peloton antichar).
Volontaire pour l’Indochine dès février 1946, il est lieutenant à la brigade S.A.S ; gravement blessé, il est rapatrié.
Il sert à nouveau en Extrême-Orient de 1950 à 1952 pour y commander une compagnie au 6e bataillon colonial de commandos parachutistes. Lors de son troisième séjour de 1953 à 1955, il commande un temps le commando 17 Nord-Vietnam, et enfin, comme capitaine, le groupement des commandos de réserve générale du Tonkin.
En avril 1956, volontaire pour l’Algérie, il troque momentanément son béret rouge pour un képi bleu et prend le commandement de la S.A.S de Beni-Douala, en Grande Kabylie, qu’il assume jusqu’en avril 1961.
Refusant de renier sa parole de soldat, il est arrêté pour sa participation au « putsch » dit « des Généraux », incarcéré à Fresnes et déféré au Tribunal militaire spécial il est acquitté le 3 août 1961.
Après vingt ans de guerre et deux ans de purgatoire à Madagascar, il pose le paquetage et débute une carrière civile de vingt-deux ans dans le « champagne familial », puis dans une importante entreprise de distribution de pneumatiques.
Le chef de bataillon Georges Oudinot, brevet de parachutiste n° 1447, est Commandeur de la Légion d’honneur et titulaire de neuf citations dont quatre à l’ordre de l’Armée.
Georges Oudinot est décédé le 22 janvier 2013 à Clamart (92). Selon ses dernières volontés ses cendres ont été déposées dans le jardin du souvenir à la Croix du Moulin de Jebsheim, là où jeune lieutenant parachutiste, chef de section au 1er RCP, il s’était illustré lors des terribles combats de la poche de Colmar en janvier 1945.
Sa veuve, décédée le 2 février 2023 dans sa 99e, année repose à présent dans le petit caveau au côté de « celui qu’elle avait rencontré en Indochine lorsqu’elle était partie une première fois comme plieuse de parachutes ». Titulaire d’une croix de la valeur militaire avec étoile, Hélène Oudinot avait été décorée de la médaille militaire en 2011.
Rédacteur : Guillaume Morelli On vous conseille la page créée par Guillaume grand spécialiste du 1er RCP : « Histoires de Rapaces » https://www.facebook.com/profile.php?id=100070467480353
Crédit photo : DR
Marcel LABESSE 1922 – 2011

Hommage à Marcel Labesse, brevet parachutiste n°666, de la 3ème compagnie du 1er régiment de chasseurs parachutistes.
Il voit le jour le 26 novembre 1922 à Arquèves dans la Somme, dans une famille paysanne où il apprend la valeur de l’effort et du travail physique.
En 1941 à 19 ans, Marcel décide de rejoindre les forces françaises libres afin de poursuivre la lutte contre l’occupant.
Il souhaite aller en Angleterre mais n’y arrive pas. Il franchit alors la ligne de démarcation avec un passeur et s’engage en zone libre dans l’armée de l’air pour 4 ans. Le jeune aviateur fait ses classes à Salon de Provence puis au centre d’instruction de Romans en 1941. Affecté à la base aérienne de Blida en Algérie, il embarque à Marseille et arrive à Oran le 23 juin 1941. Après un court passage par le centre d’instruction de Relizane, il est finalement affecté au groupe de bombardement 2/61.
L’absence de mention de brevet de mécanicien laisse à penser qu’il faisait partie du personnel d’infanterie en charge de la garde de la base aérienne.
Début 1943, Marcel Labesse obtient sa mutation au 1er bataillon de chasseurs parachutistes. Le 27 mars 1943, il obtient le brevet parachutiste 666 à Fes au Maroc.
Il est par la suite distingué chasseur parachutiste de 1ere classe et muté à l’Etat-Major puis est promu au grade de caporal à la 3e compagnie. Il est affecté au peloton de mitrailleuses du lieutenant Cancel. Il suit le tout nouveau le 1er RCP au Maroc à Oujda puis en Algérie et enfin en Sicile. Début septembre 1944 il arrive à Valence en France avec l’ensemble du régiment.
En octobre 1944, dans les Vosges, il se distingue par ses capacités au feu, notamment le 16 octobre lors de la traversée du col du Menil où il appuie la progression de la 6ème compagnie jusqu’à la destruction de sa pièce. Il franchit alors le col seul et rejoint les autres parachutistes pour poursuivre le combat.
Pour son action il est cité à l’ordre de la division par le Général de brigade Sudre :
« Remarquable chef de pièce de mitrailleuse courageux et plein d’allant. Le 16.10.44 franchissant le Col du Mesnil malgré un feu violent de mitrailleuses et des mortiers ennemis a appuyé efficacement de ses feux la compagnie à laquelle il était détaché, faisant preuve du plus grand sang-froid. A eu sa pièce détruite par un projectile ennemi. »
Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile d’argent.

Quelques jours après, le 20 octobre 1944, sa rapidité de réaction sauve la 3ème compagnie et le point d’appui 1111 d’une attaque surprise Allemande. Il repousse de ses feux, aidé par l’aspirant Rosfelder, toute une compagnie ennemie qui montait à l’assaut de la position.
Juste après la campagne des Vosges, Marcel fait partie des caporaux et caporaux-chefs immédiatement promus au grade supérieur par le colonel Geille en reconnaissance des faits de guerre exceptionnels .
Désormais sergent aguerri, Marcel Labesse à pour mission d’instruire les jeunes recrues du bataillon Hemon (Paris) qui complètent les effectifs du régiment en novembre 1944.
En décembre 1944, il repart au combat en Alsace où il est sévèrement malmené lors des combats pour défendre Neunkirch(67) le 12 décembre, qui vont « saigner à blanc » le 1er bataillon du 1er RCP.
Après ces âpres combats il part pour une permission bien méritée le 27 décembre 1944 (il est de retour le 17 janvier 1945).
Marcel participe à la bataille de Jebsheim(68) du 25 au 30 janvier et à la libération de Widensolen(68) le 1 février 1945. Cela fait de lui l’un des rares chasseurs parachutistes à avoir vécu les engagements les plus meurtriers du régiment et à s’en sortir sans aucune blessure physique.
Par la suite, Marcel Labesse est nommé instructeur parachutiste à Avord pour former les nouveaux parachutistes du régiment.
En septembre 1945, il suit le 1er bataillon à Bayonne. Il y rencontre sa future femme lors d’une permission. Lassé de l’armée et estimant son devoir accompli, il est démobilisé sur sa demande le 25 octobre 1945. Il est déçu de l’ambiance dans la France post libération, et déménage en Algérie pour s’investir de toutes ses forces, avec son ancien chef de section André Rosfelder, dans le forage du premier puit de pétrole d’Algérie, à l’oued Guetterini. Tout est à construire et Marcel ne ménage pas ses efforts. Il frôle la mort lors d’une explosion souterraine mais s’en sort indemne.
Quelques années plus tard, il repart en métropole, brouillé avec André Rosfelder au sujet de la gestion de la société pétrolière et inquiet pour la sécurité de ses enfants alors que les troubles en Algérie s’intensifient. Il s’établit à Nevers où il reprend une activité d’industriel. A l’âge de la retraite, il retourne à Tarnos dans les contreforts des Pyrénées et partage son temps libre entre ses 3 enfants, la chasse, le ski nautique et la colombophilie. Il a la joie de connaître ses petits enfants et arrière petits enfants.
Marcel Labesse décède a Tarnos dans sa 89e année, le 16 septembre 2011.
Il est titulaire des décorations suivantes :
-croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent
-Médaille commémorative de la campagne d’Italie
-croix du combattant volontaire
-médaille commémorative 39-45 avec barrettes « engagé volontaire », « Afrique »et « libération »
-médaille militaire
Merci à la famille pour le soutient et la confiance qu’ils nous accordent.
Rédacteur : Guillaume Morelli
On vous conseille la page créée par Guillaume grand spécialiste du 1er RCP : « Histoires de Rapaces » https://www.facebook.com/profile.php?id=100070467480353
Photo : fond Labesse/Nicot
Antoine Marian CASTILLE 1919 – 2014

Français par choix, français par le sang versé, il est un exemple d’engagement au service de la France devenue sa patrie.
Antonio Mariano Castillo est né à Codos en Espagne, le 15 décembre 1919, de parents espagnols qui s’étaient rencontrés à Toulouse, alors qu’ils travaillaient à « l’effort de guerre » demandé aux français pendant la guerre de 1914-1918.
Sa mère ayant eu un premier enfant décédé lors de l’accouchement, elle décide de rentrer dans son village natal afin que la naissance du deuxième se déroule dans de meilleures conditions. C’est la raison pour laquelle Antoine est de nationalité espagnole alors qu’il vit sur le sol français.
Après quelques pérégrinations dans différentes communes du Sud-Ouest, à l’âge de 10 ans il arrive à Luz-Saint-Sauveur où son père trouve du travail dans les chantiers hydrauliques d’après-guerre (1914-1918).
Fils d’immigrés, son premier combat commence : Il doit faire face au mépris de certaines personnes et aux vexations…on le traite souvent de « sale espagnol ». Il apprend le patois local et va le parler toute sa vie avec ses compatriotes. Après des études à Notre Dame de Garaison (Hautes-Pyrénées), il travaille dans les métiers du bâtiment.
Par décret du 4 août 1939, à sa demande, par choix, il est naturalisé français.
Le 8 juin 1940 il est incorporé au 183° Régiment d’Infanterie à Pau. Suite à l’armistice de juin 1940, après un court passage dans les chantiers de jeunesse à Laruns(64), il s’engage au 27° Bataillon de Chasseurs Alpins (27° BCA) à Annecy, persuadé que cette unité fidèle à sa devise « vivre libre ou mourir » va reprendre très vite les armes contre l’envahisseur. Pyrénéen, bon montagnard, excellent skieur, il y devient sous-officier avec le grade de sergent.
Le 11 novembre 1942 les forces allemandes franchissent la ligne de démarcation.
Le général Valette d’Osia (commandant à l’époque), qui commence à organiser avec le 27° BCA la résistance en Haute Savoie et en particulier au plateau des Glières, lui donne pour mission de revenir dans le secteur de Luz-Saint-Sauveur afin de recruter des hommes et poursuivre le combat avec la France libre. Il convainc 40 jeunes du pays Toy (canton de Luz-Saint-Sauveur) de prendre le chemin de l’exil et de rejoindre les unités combattantes d’Afrique du Nord. De plus, connaissant parfaitement les chemins de montagne du pays Toy, il lui est demandé d’organiser le passage de la frontière avec l’Espagne pour les réfugiés, pilotes et combattants volontaires. Il ne se limite pas au passage de quelques personnes envoyées par la résistance française mais fait également passer des polonais désireux de rejoindre leur gouvernement en exil à Londres pour reprendre le combat. Cette activité soutenue ne passe pas inaperçue dans cette petite vallée pyrénéenne et il sera rapidement « grillé ».
Dénoncé, accompagné de 20 compagnons dont il a la charge, il passe en Espagne, de nuit, par le Port Neuf de Pinède situé au fond du cirque d’Estaubé, le 2 juin 1943. Il est arrêté par la police de Franco qui ne voit que des communistes dans ces transfuges. Il connait le terrible internement des sinistres camps de Barbastro, Saragosse et Miranda de Ebro. La messe est obligatoire. Les prisonniers doivent chanter cet office religieux. On leur impose également de faire le salut fasciste. La nourriture est répugnante, le plat unique servi chaque jour, dénommé le ‘rancho’, est un vague brouet dans lequel nage un ou deux haricots blancs. Pour occuper ses journées, outre la chasse aux poux et punaises, Antoine sculpte sa gamelle en aluminium à l’aide d’une fourchette.

Echangé par les américains contre des sacs de blé, il arrive enfin à Marrakech (Maroc).
Sous-officier expérimenté (compétence très recherchée à l’époque) il est recruté comme instructeur au 6° Bataillon de Tirailleurs. Il se rend vite compte qu’en restant là il va passer le reste de la guerre à instruire les recrues et à faire de l’ordre serré militaire, ce qui n’est pas son objectif.
Décidé à se battre, il « déserte » du 6° Bataillon de Tirailleurs pour rejoindre au plus vite une unité combattante en Algérie. Aidé par le professeur Laffont, originaire de Luz, qui sera le doyen de la faculté de médecine d’Alger de 1945 à 1949, il entre au groupement des Commandos de France en formation à Staouéli. Il est affecté au 2° Commando (2° compagnie). C’est une unité parachutiste destinée à être larguée sur l’arrière des troupes ennemies dans le but de désorganiser ses défenses. Il avait été envisagé de la parachuter sur le Vercors. Il y apprend les techniques silencieuses du combat au corps à corps à main nue ou au poignard afin de réduire au silence une sentinelle. Les déroulements de la guerre ont fait que cette unité, qui ne sera jamais parachutée sur l’ennemi, a failli manquer son rendez-vous avec l’histoire. Elle ne sera engagée dans les combats de la libération qu’en novembre 1944.
Début octobre son unité débarque à Toulon. Elle remonte la vallée du Rhône pour rejoindre l’Alsace où elle va être engagée. Le 1er novembre débutent les combats du Haut-du-Tôt qui font 24 morts dans les rangs des commandos. C’est là qu’il obtiendra sa première citation.

Il participe du 6 au 17 novembre aux combats pour la libération de Belfort qui font 16 morts dans son unité.
Du 23 au 27 novembre les opérations de Masevaux font 16 morts de plus.

Du 7 décembre 44 au 20 janvier 45 l’unité est mise au repos pour réorganisation afin de combler les vides provoqués par les morts et les blessés, des permissions seront accordées. De jeunes recrues, encadrées par les anciens, sont intégrées dans l’unité pour préparer les combats de la poche de Colmar proprement dits. C’est à cette occasion qu’Antoine Castille est promu au grade de sergent-chef.
Il n’a pas l’occasion d’étrenner longtemps au combat ses nouveaux galons. Dès le premier jour de l’offensive sur Durrenentzen, le 31 janvier 1945, il est grièvement blessé. Pour lui la guerre s’arrête là : il est hospitalisé et opéré (pose d’une plaque d’acier sur sa colonne vertébrale). Les combats pour Durrenentzen sont très meurtriers et les commandos y déploreront une quarantaine de morts.

Antoine Castille est cité à 3 reprises entre le 3 novembre 1944 et le 31 janvier 1945. Plus tard, pour ses actes de résistance, une 4° citation à l’ordre de l’armée, avec l’attribution de la croix de chevalier de la Légion d’Honneur, vient récompenser ses courageuses actions clandestines. La Pologne lui décerne la médaille de la résistance polonaise pour l’aide apportée dans le passage de la frontière à ses combattants.
En août 1945, il est nommé adjudant et affecté au 1° Régiment de Choc Aéroporté. Le 1er janvier 1946 il rejoint le 2° Régiment de Chasseurs Parachutistes puis un peu plus tard le 3° Groupement Aéroporté à Bayonne.
Les graves séquelles de ses blessures l’obligent à orienter sa carrière vers l’administration. Il est affecté à la Direction des Personnels Militaires de l’Armée de Terre et à l’Etat Major de l’Armée de Terre. En janvier 1953 il est nommé adjudant-chef. Malgré son inaptitude physique pour servir en outre-mer, il effectue un séjour de 2 ans en Algérie à l’Etat-major de la 10° Région Militaire de 1958 à 1960. En 1967, après 7 autres années de service à l’Etat-Major de l’Armée de Terre il est placé en position de retraite.
Il épouse Denise le 8 mai 1948, et de cette union naitra en 1949 une fille prénommée Muriel.
En 1970, par décret du 18 avril, Antonio Mariano Castillo devient Antoine Marian Castille. C’est la reconnaissance, la fin d’une bataille menée avec ténacité, la victoire du mérite. Cet honneur est valorisé par sa nomination au grade d’officier de la Légion d’Honneur en 1987. Il est titulaire de 13 décorations officielles.
Chaque année, en novembre-décembre, avec ses compagnons d’armes survivants et tant que leur santé le leur permet, il revient sur les lieux des combats fleurir les tombes des camarades tombés au champ d’honneur et chanter la « Marche des Commandos » dont la musique fut composée par Schmidlin de Franck, mort au combat à Essert, les paroles étant de Yves de Kermoal.
Loin du fracas et des horreurs de la guerre, il a organisé sa retraite dans le pays Toy autour de la nature (pêche, chasse, ski, randonnées). Il accroche sur le manteau de la cheminée du salon un trophée de guerre composé de 4 dagues prises aux officiers allemands et de son poignard de commando.

Après une longue et paisible retraite, il décède le 5 septembre 2014 à l’âge de 95ans.
Il a œuvré toute sa vie pour la liberté de sa patrie en perpétuant le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour la France. Pour que les jeunes générations n’oublient pas le sacrifice exemplaire de nos anciens, et fidèle à ses engagements de soldat, il est présent à toutes les cérémonies patriotiques. Il fait partie des membres fondateurs de l’association « Commandos de France » et est son premier Président .

Décorations officielles d’Antoine CASTILLE :
Officier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de Guerre avec palme
Croix du Combattant Volontaire 39-45
Croix du Combattant
Médaille des Evadés
Croix de Combattant Volontaire de la Résistance
Croix des Internés de la Résistance
Médaille commémorative 39-45
Médaille de bronze de l’Education Physique
Médaille des blessés
Médaille commémorative d’Algérie
Médaille de la Résistance Polonaise
Nous remercions sincèrement Monsieur et Madame Haffner (fille d’Antoine Castille) pour la rédaction et le partage du parcours d’Antoine Castille, l’un de nos courageux et valeureux Libérateurs, qui restera ainsi que ses camarades gravé dans nos Mémoires .
En complément les photos du chant de la gamelle. Sur la première figure l’église dite des Templiers de Luz-Saint-Sauveur, très caractéristique. Suivent les dates et lieux de passage de son périple. La dernière représente très certainement sa désertion du Maroc. Figurent également dessus les noms des jeunes gens de Luz qui ont franchi la frontière en même temps que lui.










René Jules Alphonse LAMBERT 1914 – 1945

René Lambert est né le 18 novembre 1914 à Auxelles Haut dans le territoire de Belfort (90).
Il est le fils de Jules Joseph et Gable Marie Marguerite..


Engagé volontaire pour 3 ans le 13 mars 1934 à l’intendance Militaire de Belfort au titre du 28°Régiment de Tirailleurs Algériens.

Il est nommé au grade de Caporal dans le corps du personnel service général à compter du 16 octobre 1934 et il est affecté au 4/28 RTT 17ème Cie.

Il est nommé au grade de Sergent à partir du 1 juin 1935.

Il souscrit le 22 août 1936 devant l’intendant militaire de la Base aérienne de Bonifacio un rengagement à terme fixe de 2 ans


Le 19 juillet 1937 il est affecté au 602ème Groupement d’Infanterie de l’Air (602ème GIA) et participe à l’aventure des premiers brevetés parachutistes français.

Lors d’un saut il se blesse (Fracture du péroné) en service commandé le 1 avril 1938.

Il est nommé au grade de Sergent-chef le 12 mai 1938.




Il obtient le Brevet parachutiste n°45 le 18 novembre 1938.






Il est nommé au grade d’Adjudant dans le corps du personnel parachutiste à compter du 1 janvier 1940.
Il combat avec les hommes de la Cie de l’Air au sein d’un groupe franc avec le 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins dans le secteur de Sarrebourg. Il participe aux opérations du 14 février au 11 mars 1940 et obtient une citation à l’ordre du Bataillon avec attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze :
« Sous-officier de haute valeur morale les 17 et 18 février 1940 au cours d’une rencontre à courte distance avec une patrouille ennemie a affirmé sa valeur guerrière par son calme sous la rafale d’armes automatiques. »


Le GIA 602 est transféré en Algérie où René Lambert débarque le 27 juin 1940.
A la dissolution du GIA 602 rejoint l’EPPM au camp de Oued Sumar le 26 aout 1940.
Il est affecté à Maison Blanche dans la section administrative de commandement le 1 septembre 1940.
Il est affecté à la Cie de l’infanterie de l’air n°1 le 19 décembre 1940.
En date du 1er avril 1943 il est au Bataillon de Chasseurs Parachutistes n°1 (BCP n°1).
Il est nommé au grade d’adjudant-chef dans le corps du personnel parachutiste à/c du 1 juin 1943.
Il est détaché à Rabat pour passer un examen d’Elève Officier d’Active (EOA) du 21 août au 30 août 1943 et il est nommé au grade de sous-lieutenant dans le corps du personnel navigant d’active le 1 mars 1944.
Il retrouve à sa sortie son régiment; le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (1er RCP créé le 1 mai 1943).

Par la suite le parcours de René Lambert est celui de son Régiment : Maroc, Algérie, Sicile, Italie, Rome, Valence, Lons le Saunier….

Il est promu au grade de Lieutenant en date du 21 septembre 44.
Il participe à la campagne des Vosges en octobre 1944, où il se distingue à nouveau et reçoit une deuxième citation, à l’ordre du Corps d’Armée, avec attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de Vermeil :
« Officier d’une bravoure éprouvée le 5 octobre 1944 au cours du combat du col de Morbieux (88) a commandé son peloton avec un grand calme et une rare énergie, debout sous le feu nourri de l’ennemi faisant preuve d’un mépris complet du danger a donné à son peloton un magnifique exemple de courage et de sang-froid. Au cours du combat du 16 octobre 1944 au signal du Haut de Rouge Gazon (88) a entrainé son peloton sur ses objectifs avec un succès complet. Le 20 octobre 1944 chargé de contre-attaquer une patrouille ennemie a mis l’ennemi en fuite par la violence de son attaque malgré la supériorité numérique de l’adversaire. A capturé 4 prisonniers et 3 mitrailleuses, est pour sa troupe, un constant exemple des plus belles qualités militaires.
Lors de la campagne d’Alsace il est tué à la tête des hommes d’un des pelotons de la 6ème Compagnie du 1er RCP , le 27 janvier 1945 à Jebsheim (68 en entrant courageusement le premier dans une maison transformée en camp retranché où il est tué à bout portant pas un soldat allemand allongé au sol qui faisait le mort.


Pour son courage et son sacrifice ultime pour libérer l’Alsace du joug nazi il est nommé dans l’ordre national de la Légion d’Honneur, au grade de Chevalier, à titre posthume avec attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme :
« Officier remarquable d’endurance, de bravoure et d’entrain. Adoré des hommes de son peloton qui admiraient en lui son courage splendide et appréciaient ses brillantes qualités militaires. Il avait su en faire des combattants d’élite qui l’auraient suivi partout. Adjoint à son commandant de compagnie depuis peu de jours, s’était révélé un auxiliaire précieux. Lors de l’attaque du village de Jebsheim(68), le 27 janvier 1945, a trouvé une mort glorieuse en entraînant le peloton de tête de compagnie à l’assaut d’une maison que l’ennemi avait transformé en blockhaus. ».
Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume.
Croix de guerre 1939-1940 avec étoile de bronze
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de Vermeil.


Georges Lambert (né le 30 octobre1938), est venu avec son épouse Danielle au Musée Mémorial en septembre 2023 et nous sommes allés ensemble sur les derniers lieux où sont père était passé lors des tragiques combats de Jebsheim.

Il était important pour Georges de revenir en Alsace sur les traces de son père qu’il n’a malheureusement pas connu mais dont l’absence pèse toujours encore. C’est pourquoi nous lui avons demandé, en quelques lignes de nous décrire ce qu’il a vécu et ressenti en tant qu’orphelin de guerre :
« J’avais 6 ans quand il est mort et je vivais à Alger avec ma mère et mes deux frères puinés.
Le seul souvenir que j’ai de Lui est celui d’un flash : Papa me tenait par la main pour me conduire chez le coiffeur (année 1942 ou début 1943)…
.Le 1er mai 1945, je me souviens du voyage en avion Alger/Marseille qui nous ramenait, ma mère et ses 3 enfants, dans notre famille maternelle à Avignon.
Ma mère s’est remariée en 1946 et j’ai toujours ressenti, à partir de ce moment là, que j’étais un Orphelin qui vivait dans une famille d’accueil….
Je suis entré à l’école de Villeneuve les Avignon à l’âge de 7 ans et quand on me demandait, à la rentrée scolaire, « qu’est-ce qu’il fait ton Papa ?
» Je répondais fièrement : Il est mort pour la France !
A 18 ans je me suis engagé dans l’Armée de l’air et là, enfin, j’étais chez moi au sein de cette grande famille des Militaires !!!
Je suis passé directement de la petite enfance à l’âge adulte …..

Nous avons une pensée émue pour René Lambert qui a sacrifié sa vie pour notre Liberté…nous ne l’oublierons pas !!!
Nous remercions sincèrement Georges Lambert, pour le don des affaires personnelles de son père et pour la confiance qu’il nous accorde.
Mitrailleurs du 291st Infantry Regiment, 75th Infantry Division (USA).

Ces 2 soldats américain de la 75th Infantry Division qui combattent dans le secteur de Wolfgantzen(68) près de Neuf-Brisach (68) sont équipés d’une mitrailleuse Browning 1919A4 appelée « calibre 30 » qui nécessite un tireur et un homme responsable de son approvisionnement en munitions (le pourvoyeur).

Elle est alimentée par la gauche avec des bandes en toile de lin de 250 cartouches de calibre 30.06 (7,62 mm), transportées généralement dans des boîtes métalliques (comme vous pouvez le voir ici) pour un poids total de 9 kg chacune.

La mitrailleuse Browning 1919A4 est une modernisation de la Browning M1917A1 refroidie par eau.
Simplification de son fonctionnement et de son utilisation (refroidissement par air) avec réduction de son poids et de son encombrement (prend moins de place) et de la quantité de matière première nécessaire à sa fabrication (non négligeable en tant de guerre). Elle est montée sur son affut M2 qui pèse 5 kilos.
Développée par l’ingénieur John Browning, en calibre 7,62 mm (calibre 30.06 us) qui possède une puissance de feu identique à la M1917A1 refroidie par eau.
Le modèle 1919 A4 (entra en production en 1942) était une version polyvalente destiné à l’emploi d’infanterie et sur véhicule. Sa poignée « pistolet » est une de ses caractéristiques.

820 000 exemplaires, tous modèles confondus, furent produits entre 1941 et 1945.
Mode de tir : Automatique
Calibre : 7,62 mm x 63 (30.06).
Portée efficace : 900 mètres
Cadence de tir : 500 coups/min
Poids mitrailleuse + affut M2: 18,5 kg
Une partie de la 75th Infantry Division américaine dont les 289th, 290th et 291st Infantry Regiment, est rattachée fin janvier 1945 à la 7ème Armée US et va combattre dans la poche de Colmar du 1er au 7 février 1945. Elle combat principalement dans le secteur de Colmar/Neuf-Brisach pour atteindre les bords du Rhin le 7 février 1945.

Lieutenant de la 1ère Division de la France Libre (1 DFL)

En cours de rédaction / work in progress…
Goumier du 2ème Groupement de Tabors Marocains (2ème G.T.M.).

Du 7 au 17 décembre 1944 le 2ème GTM est rattaché à la 36th DIUS afin de s’emparer d’Orbey (68) pour pouvoir s’infiltrer plus à l’est vers Trois-Epis, rebord naturel des Vosges permettant d’avoir une vue dégagée sur la plaine d’Alsace.
Le 6ème Tabor s’empare d’Hachimette(68) le 7 décembre 1944 et tente une action pour prendre Lapoutroie(68) mais est violemment repousser par les troupes allemandes. le lendemain l’attaque sur Lapoutroie est reprise avec succès et dans la foulée le 73ème goum se lance à l’assaut du Grand Faudé (773 mètres) qui domine les vallées avoisinantes et prend le contrôle du sommet et de sa tour. Le 9 décembre le 1er Tabor renforcé par des blindés tente de s’ouvrir la voie sur Orbey (68)…la lutte est acharnée et après 3 jours de combats ininterrompus dans le froid et la neige les goumiers donnent des signes de fatigue. De plus les évacuations pour pieds gelés deviennent de plus en plus nombreuses. Le 10 décembre les goumiers positionnés au Grand Faudé repoussent une neuvième contre-attaque allemande. Les jours qui suivent le 2ème GTM a de nombreuses pertes suite aux attaques allemandes incessantes pour déloger les goumiers des positions stratégiques qu’ils tiennent héroïquement.

Orbey est libéré le 16 et Kaysersberg le 18 décembre 1944. Mis à disposition de la 3ème DIUS le 2ème GTM à pour mission de nettoyer la forêt domaniale de Kaysersberg. Le 31 décembre 1944 , le 2ème GTM est à la limite de ses forces; 900 hommes sont hors de combat et il est relevé par une unité de la 3ème DIUS.
Après une période de repos bien mérité le 1er Tabor est rattaché le 20 janvier 1945 à la 2ème DB derrière Sélestat (67), le 15ème Tabors est rattaché à la 1ère DFL et le 6ème s’installe à Villé (67). Lors de la phase finale de la réduction définitive de la poche de Colmar ils libèrent Muttersholz (67), Hilsenheim (67), Ehrwihr (67), nettoient la forêt de l’Illwald et atteignent le Rhin à Diebolsheim (67) et Schoenau (67). A partir du 4 février les goumiers sont mis au repos dans le Val de Villé (67)…c’est la fin des combats en Alsace avant sa participation à la campagne d’Allemagne.
Les goumiers marocains sont des soldats appartenant à des goums (unités d’infanterie légères de l’armée d’Afrique composées à 80% de soldats marocains sous encadrement d’officiers et sous-officiers français).
Ces unités existe depuis 1908 (et jusqu’en 1956).
Un Goum correspond à une compagnie et regroupe environ 200 goumiers. Les goums sont regroupés en Tabor soit l’équivalent d’un bataillon(3 à 4 goums).
Le Groupement de tabors marocains (GTM) correspond à un Régiment qui est composé de 3 Tabors. Pendant la seconde guerre mondiale chaque GTM est composé d’environ 3 000 hommes dont 200 officiers et sous-officiers. Les 4 GTM constituaient une force de armée de 12 000 hommes.
Les Goumiers Marocains s’illustrent de 1942 à 1945 lors de des campagnes d’Italie (au sein du Corps Expéditionnaire Français – CEF) et des campagnes de France et d’Allemagne où ils obtiennent 17 citations collectives à l’ordre de l’Armée et 9 à l’ordre du Corps d’Armée.
Le 2e groupement de tabors marocains (2e GTM) est, après le 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes (2 RCP), l’une des 6 unités d’infanterie française les plus décorées de la deuxième Guerre mondiale avec le 3ème Régiment de Tirailleurs algériens ( 3 RTA), le 4ème Régiement de Tirailleurs Tunisiens (4 RTT), le Régiment de Marche du Tchad (RMT), la 13ème Demi-Brigade de Légion Etrangère (13 DBLE) et le Bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique (BIMP).
Entre 1943 et 1945, les 4 GTM sont constitués de la manière suivante :
1er GTM : colonel Georges Leblanc
2e tabor : 51e, 61e et 62e goums
3e tabor : 4e, 65e et 101e goums
12e tabor : 12e, 63e et 64e goums

Depuis son départ du Maroc le 2°GTM a subi des pertes sévères :
450 officiers, sous-officiers, goumiers tués ou blessés en Tunisie.
336 tués et 2027 blessés pendant la campagne de France.
2e GTM (ne participe pas à la campagne d’Italie du CEF mais seulement à celle de Corse et de l’île d’Elbe en septembre-octobre 1943 puis de France et d’Allemagne) : colonel Boyer de la Tour
1er tabor : 47e, 58e, 59e et 60e goums
6e tabor : 36e, 72e, 73e et 74e goums
15e tabor : 8e, 11e, 30e et 39e goums
3e GTM : colonel Jacques Massiet du Biest (Débarquement de Provence)
9e tabor : 81e, 82e et 83e goums
10e tabor : 84e, 85e et 86e goums
17e tabor : 14e, 18e et 22e goums
4e GTM (renvoyé au Maroc après la campagne d’Italie et ne participa pas à la campagne de France. Il fut remis sur pied en décembre 1944 pour la campagne d’Allemagne): colonels Soulard, puis Gautier et enfin Parlange (à partir du 2 novembre 1944) .
5e tabor : 41e, 70e et 71e goums
8e tabor : 78e, 79e et 80e goums
11e tabor : 88e, 89e et 93e goums
