David Dillon REDLE 1918 – 2015

Le Capitaine David Dillon Redle commandant de la Compagnie B du 756th Tank Battalion, qui a combattu avec le 15th Régiment d’Infanterie de la 3rd Division Américaine pendant les combats de la Poche de Colmar.

David Dillon Redle est né le 17 juillet 1918 à Sheridan dans le Wyoming, il s’engage dans l’armée américaine en septembre 1941.

David D. Redle.
756th Tank Battalion


Il sera de toutes les campagnes avec le 756th Tank Battalion : MAROC – SALERNE – NAPLES – MONTE CASSINO – ROME – PROVENCE – ALSACE – ALLEMAGNE.

Carrière militaire de David D. Redle de 1941 à 1945.

Durant les combats en Alsace il sera décoré de la Bronze Star le 13/02/1945(pour ses actions et sa bonne conduite « au feu » durant plus de 3 mois), la Silver Star (le 25/01/1945 pour les combats dans le secteur de Riedwihr) et la Purple Heart (éclat de mortier au cou dans le secteur de Riedwihr-Holtzwihr).

Après guerre David D. Redle occupera divers postes au sein de PPG Industries à Barberton, dans l’Ohio, et prendra sa retraite en 1983 à l’âge de 65 ans. Lui et sa femme, Elizabeth, ont élevé huit enfants. Il est décédé le 7 janvier 2015 à l’âge de 97 ans.

En décembre 2018 nous avions marché dans les traces du Capitaine D. Redle en effectuant un «circuit mémoriel» avec son fils David et sa petit fille Kathleen.
Nous étions à SIGOLSHEIM – BENNWIHR – MITTELWIHR – OSTHEIM – MAISON ROUGE – HOLTZWIHR, des lieux que le Capitaine Redle avait cité dans ses mémoires.

Ces quelques lignes sont dédiées à la Mémoire du Capitaine David D. Redle, et à celle de tous nos libérateurs américains et français qui ont combattu pour notre Liberté.

Condé-Dragons ou 2ème Régiment de Dragons.

Insignes de calot (petite rondache), de poitrine qui se boutonne sur la chemise à l’aide d une petite patte en cuir et un insigne de poitrine qui se coud sur le blouson « Field Jacket ».

Insignes de fabrication artisanale propre au régiment

Son Histoire :

Ce Régiment participa du 20 janvier au 5 Février 1945 à la réduction totale de la Poche de Colmar, avec ses escadrons engagés dans les farouches combats des cités ouvrières des mines de potasse proche de Mulhouse. Il a pris une large part dans l’exploitation rapide, qui après la rupture du dispositif ennemi à Cernay, a abouti à la jonction des forces de la 1ère Armée Française , convergeant du Sud et du Nord à Rouffach.

Pour la petite histoire, Jugé trop jeune pour être admis dans l’armée de libération mais faisant preuve d’une détermination sans faille pour combattre, le Général de Gaulle accordera une dispense d’âge à Bernard De Lattre, fils du Général, qui sera affecté le 8 août 1944 au 2e Dragons. Il sera grièvement blessé lors des combats de libération de la ville d’Autun(71), le 8 septembre 1944. Il reçoit la médaille militaire des mains du colonel Demetz, commandant le 2e dragon à cette période, lors d’une prise d’armes à Masevaux(68), le 23 février 1945 en présence de son père (cf photo ci-dessous).

Plus vieux Régiment de la cavalerie française, depuis près de 2 siècles à la pointe du combat contre les ennemis de la France, le Régiment de Condé devenu 2e Dragons.

En 1939 lors de la déclaration de guerre, le 2e Dragons se trouvait en garnison à Paris. Après la guerre lorsque le Régiment aura accompli sa glorieuse mission…c’est à Paris qu’il se doit de retourner.

Sur son étendard on pouvait lire en 1940 : Zurich 1793 – Hohenlinden 1800 – Austerlitz 1805 – Iéna 1806 – Ypres 1914 – Flandres/Champagne 1918.

Reconstitué officiellement à Sfax(Tunisie) en décembre 1943, le 2ème Régiment de Dragons devient Régiment de Tanks Destroyers(TD)…les neufs premiers TD M10 arriveront seulement le 3 mai 1944…le 1er juin le Général de Lattre leur accorde 2 mois pour mettre sur pied un régiment blindé complet (3 escadrons de TD, 1 escadron d’AM soit 36 TD, 20 auto-mitrailleuses M8(AM) et une centaine d’autres véhicules) en ordre de marche, avec tout son matériel et des équipages bien rodés.

C’est pourquoi s’inscriront sur ses chars et ses véhicules des noms puisés dans la richesse et les souvenirs de Paris :

L’AM de commandement du Colonel s’appelle « PARIS ».

Les TD prennent les noms des monuments de la capitale : « Arc de Triomphe », « Louvre »…

Les 20 AM sont baptisées des noms des quartiers : «Passy », « Champs Elysées », « Ile Saint-Louis »…

Pour les Jeep ce sont les places, rues ou stations de métro : « Bastille », « Rue de la Paix »…

Les Half-tracks rappellent les stades ou vélodromes :

« Vel d’Hiv », « Parc des Princes »…

Les command-cars, les hippodromes :

« Auteuil », « Longchamp », « Saint-Cloud »…

Pour les motos les noms de théâtres et boîtes de nuit :

« Maxim’s », « Bouffes Parisiens »…

Les camions, des noms de banlieues ouvrières :

« Billancourt », « Pantin », « Surenes »…

Ainsi les hommes « emporteront » avec eux au combat Paris tout entier.

L’unité reprend pied sur le sol de France, en Provence le 30 Août 1944 à Beauvallon pour se lancer sur les routes de France dès le 1er Septembre : BEZIERS – SETE – MONTPELLIER –RIVE DROITE DU RHÔNE – PARAY LE MONIAL – AUTUN – DIJON – VOSGES – BELFORT – ALSACE – ALLEMAGNE – AUTRICHE.

A l’étendard du glorieux Condé-Dragons sont désormais accrochés 2 Croix de Guerre à 4 palmes et 4 étoiles ainsi que la Médaille des Evadés.

Sources : Mmcpc – « Condé-Dragons, histoire d’un Régiment 1939 – 1945 » et internet.

Roger Maurice FOURNIER 1920 – 2017

Don de Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Caméra Gun type AN-N6 fabriquée en 1944 par THE LACKNER CO. INC. de Cincinnati dans l’Ohio. Il manque à l’avant son objectif de 35 mm f/3.5.

Elle était la caméra standard de l’armée de l’air américaine pendant la Seconde Guerre mondiale et était utilisée sur les avions de chasse tels que les P-51, P-47 et P-38 pour enregistrer et confirmer les impacts lors des tirs air-air et air-sol. La caméra ne fonctionnait que lorsque le bouton de déclenchement du canon de l’avion était pressé par son pilote.

La caméra gun présenté devant vous était installée sur les chasseurs bombardiers P-47 Thunderbolt du groupe de Chasse GC I/4 Navarre où Roger Fournier était mécanicien d’Armement et qu’il a ramené comme souvenir à la fin de la guerre.

photo collection famille Fournier/Rémond.

Hommage à Roger Fournier :

Né 5 décembre 1920 à Angers dans une famille de trois enfants. Après avoir réussi son brevet il s’engage volontairement pour 3 ans le 29 novembre 1938 à l’intendance militaire de Périgueux au titre du Bataillon de l’air 127 d’Avord (Cher) à même pas 18 ans.

Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il est Nommé caporal le 16 mai 1939.

Il est le 1/10/1939 sur la Base Aérienne de Châteauroux (BA 103) puis passe au bataillon de l’air 124 le 6/11/1939, puis Rennes, la Base Aérienne (BA) Saint-Jean d’Angely à partir du 1/5/1940 et la base de stockage de Bergerac le 1/9/1940. Pendant cette période il passera également par l’Ecole de Rochefort et l’Ecole d’Armement de Cazaux.

Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il s’engage pour 1 an le 25/11/1941 puis 2 ans de plus le 30/9/1942 à l’intendance de l’air des bases de Limoges.

Il est nommé sergent le 14/4/1942.

Brevet Supérieur de Mécanicien Armement n° 932 de Roger Fournier. Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Affecté le 1/10/1942 à Toulouse-Francazal il est dirigé sur Marseille le 19/10/1942, y embarque le 22, et arrive à Dakar (AOF) le 13/11/1942 où il est affecté au Groupe de Chasse (GC) II/6 stationné à Thiès, le 14/11/1942.

Il passe au Groupe de Chasse I/4 Navarre le 20/12/1942 et y restera jusqu’à la fin de la guerre.

Il fait mouvement avec son unité vers l’Afrique du Nord, embarque à Dakar, débarque à Casablanca au Maroc le 14/6/1943. Il passe la frontière tunisienne le 5/9/1943 puis algérienne le 25/10/1943.

Il Arrive en Corse avec son Groupe le 25/7/1944.

Extrait carnet individuel de Roger Fournier – Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Embarqué par avion en Corse le 4/9/1944 il s’installe sur la base d’Ambérieu le même jour.

Extrait carnet individuel de Roger Fournier – Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il est nommé sergent-chef le 27/11/1944 et prolonge son contrat pour la durée de la guerre.

Permis de conduire délivré le 28 août 1945 – Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il reste dans l’armée de l’Air, participe à l’occupation de l’Allemagne jusqu’au 17 décembre 1948, date à laquelle il est démobilisé à Friedrischaffen et décide de retourner à la vie civile. Il quitte l’Armée de l’Air avec le grade d’Adjudant.

il était titulaire de la Médaille Commémorative française de la Guerre 1939-1945 avec barrettes : AFRIQUE – MEDITERRANEE – LIBERATION – ALLEMAGNE.

Il s’investit dans la restauration pendant 25 ans et dirige des établissements à Marlenheim et à Artzenheim.

En 1991 il épouse en seconde noce Marlyse Rémond à Niederhergheim où il était installé depuis 1977.

Il était un grand passionné de football et de rugby.

Marlyse et Roger – collection famille Fournier/Rémond.

En Mémoire de Roger Fournier, décédé le 29 juin 2017 (96 ans) et de Marlyse née Rémond qui l’a rejoint en 2023 dans sa 78ème année.

Nous remercions chaleureusement Marlyse et la famille Rémond/Fournier pour le don des affaires personnelles de Roger au Musée Mémorial afin de perpétuer le souvenir de Roger et ses camarades du GC 1/4 « Navarre » libérateurs de la France.

Antoine Emilien TRIAY 1922 – 1976

Il est né le 11 septembre 1922 à Tunis.

Il est le fils de Dominique Triay et Juliette Guérin domiciliés à Bou Arada (Tunis).

Petit fils d’immigré espagnol (son grand-père a reçu la nationalité française en 1910) il est agriculteur et travaille avec son père qui est un ancien combattant de la grande guerre (1914-1918).

Debout : Suzanne TRIAY et Gilberte TRIAY (soeur) – Antoine TRIAY – Jeanne GUERIN épouse JONIS et Bernard JONIS et leur fille.
Assi : Dominique TRIAY(père) – Victor TRIAY(petit-frère) – Juliette GUERIN épouse TRIAY(maman). collection Triay.

La défaite française de 1940 est un coup dur, pour cette famille française foncièrement patriote, qui tous les soirs au fin fond de la campagne tunisienne, écoute dans la cuisine radio Londres en espérant que le « vent tourne » …

Antoine Triay aux chantiers de jeunesse – collection Triay.

Après le débarquement des alliés en Afrique du nord (8/11/1942) il est appelé le 10 novembre 1942 à rejoindre les chantiers de jeunesse au groupement n°105 ‘’Saint-Louis » basés à Tabarka en Tunisie et qui sera dissous le 28 novembre 1942.

« souvenir du 20 janvier 1943 » – collection Triay.

Il est affecté dans l’Armée de l’Air le 4 janvier 1943 et rejoint avec son voisin Guy Malfroy(brevet 1920), le 1er Bataillon de Chasseur Parachutiste (1er BCP) qui devient en mai 1943, le 1er Régiment de chasseurs Parachutistes (1er RCP).

Son carnet individuel – collection Triay.
Sa plaque militaire d’immatriculation – collection Triay.

Il était sourd d’une oreille depuis l’enfance (tympan crevé lors d’une visite chez le docteur), mais n’en a pas fait part lors de sa visite médicale afin de ne pas être déclaré inapte au service : il voulait absolument se battre pour libérer la France du joug nazi.

Fez, mars 1943 – collection Triay.

A la lecture de son carnet individuel des services aériens on découvre qu’il est à la 2ème Compagnie et qu’il effectue le 23 février et 2 mars, deux vols d’accoutumance d’une vingtaine de minutes chacun avant d’effectuer son premier saut en parachute, en ouverture automatique (AO) le 5 mars 1943 (et 3 autres durant le même mois : 1 OA + 2 OC (OC=Ouverture Commandée) à bord d’un Potez P.540.

Extrait du carnet individuel avec ses premiers vols et sauts en parachute – collection Triay.
Fez le 2 avril 1943…le 5ème saut d’Antoine Triay – collection Triay.

En avril il effectue 3 sauts (OA) avec les Potez français et son premier saut collectif (15 parachutistes) en OA à bord d’un avion américain C47 Douglas (le 28 avril 1943). A fin juin il totalise 10 sauts dont 2 de nuit.

Il obtient le 12 juillet 1943 son brevet parachutiste (Brevet n°798) avec effet au 6 avril 1943.

Diplôme du brevet Militaire d’Aptitude au fonctions de Parachutiste de l’Infanterie de l’Air d’Antoine Triay à la date du 6 avril 1943 et fait à Alger le 12 juillet 1943 – collection Tryai.

Début janvier 1944 il est affecté à la 5ème Compagnie et nommé 1ère classe en date du 1 février 1944.

Il rejoint, en avion, avec son unité la Sicile le 4 avril 1944 où il poursuit un entraînement rigoureux (marches, sauts, combats…) réservé aux troupes d’élite que sont les parachutistes.

Excellent tireur (il chassait avec son père en Tunisie et était habitué au maniement des armes) il s’entraine pour devenir un tireur d’élite redoutable.

Trapani, mai 1944, 2ème peloton de la 5ème Compagnie – collection Triay.

Début  juillet le 1er RCP quitte l’île italienne pour atterrir le même jour à Rome où il va rester jusqu’à début septembre 1944 et où il va parfaire son entraînement.

C’est le 5 septembre qu’Antoine Triay « touche » le sol métropolitain sur le petit aérodrome de Valence…l’heure de son baptême du feu approche à grand pas…il va enfin pouvoir entrer en action pour libérer sa très chère Patrie.

Le 1er RCP rejoint en train et camion, courant septembre 1944 le secteur de la 1ère Division Blindée française où va débuter la campagne des Vosges avec d’âpres combats en perspective et de nombreuses pertes pour l’armée française, dont le 1er RCP (40% de pertes) qui fera preuve d’une vaillance à toute épreuve et d’un courage exemplaire.

C’est lors de ces combats qu’Antoine Triay va se distinguer une première fois en obtenant une citation à l’ordre de la Division pour son action au feu :

« calme et courageux, tireur d’élite au fusil, a eu une conduite particulièrement brillante lors de la contre-attaque ennemie du 19/10/44 au signal du Haut du Rouge Gazon, mettant hors de combat plusieurs ennemis ».

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 39/45 avec étoile d’argent.

Après les durs combats des Vosges et un repos bien mérité en Haute-Saône, Antoine Triay et ses camarades retournent au front en décembre 1944 pour participer à la campagne d’Alsace et à l’enfer des combats de la poche de Colmar qui vont durer plus de 2 mois dans des températures polaires (-20 degrés) et la neige (jusqu’à un mètre par endroit) face à une armée allemande en déroute mais bien décidée à se battre coûte que coûte, mètre par mètre sans aucune idée de recul.

Antoine participe entre autres aux combats de Witternheim (67), Jebsheim(68) et Widensolen (68).

C’est lors des combats pour la prise du petit village de Jebsheim (le 1er RCP à 76 tués et 167 blessés en 4 jours), point stratégique clé pour la prise de Colmar, qu’Antoine Triay se distingue à nouveau et est cité à l’ordre du 6ème Régiment de Chasseurs d’Afrique (6ème RCA) :

« Brave chasseur parachutiste, d’une conduite au feu digne d’éloges. Excellent tireur au fusil s’est fait remarquer le 28 janvier 1945 à l’attaque du village de Jebsheim, très fortement tenu, par son attitude courageuse, tuant lui-même plusieurs ennemis qui retardaient la progression de son unité. A confirmé au cours de cette attaque sa réputation déjà acquise au cours des combats précédents  ».

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 39/45 avec étoile de bronze.

collection Triay.

Antoine Triay à la joie de participer aux cérémonies de libération de la ville de Colmar tout en pensant aux nombreux camarades qui ont été tués ou blessés (60% de pertes pendant la campagne d’Alsace).

Bletterans près de Lons-le-Saulnier(39) : Antoine Triay avec son camarade Jean Lair – collection Triay.

Le régiment n’effectuera pas la campagne d’Allemagne car durement éprouvé (1156 hommes tués ou blessés) par ses intenses combats et à besoin de se reconstituer c’est pourquoi il rejoint Lons-le-Saulnier(39) puis le camp d’Avord (18) début avril et où Il passera une dernière fois par la porte d’un C47 Douglas en plein vol lors de son dernier saut en parachute le 3 mai 1945 (17ème saut).

Section du 2ème peloton de la 5ème compagnie du 1er RCP à Avord en avril/mai 1943 – collection Triay.

Antoine Triay quitte l’armée et est démobilisé le 24 juillet 1945.

collection Triay.

Après sa démobilisation il rentre chez lui en Tunisie et retrouve sa vie d’agriculteur.

Raymonde et Antoine le jour de leur mariage – collection Triay.

Il épouse Mademoiselle TAP Raymonde (sa « marraine de guerre ») en août 1946 et ils vont avoir ensemble de 1947 à 1953; 4 enfants (3 filles et un garçon).

Raymonde et Antoine avec leurs 4 enfants tous nés en Tunisie.
Debout de gauche à droite; Jocelyne(1949) – Floriane(1947) – Alain(1950) et dans les bras Chantal(1953) – photo prise en 1953, collection Triay.

Suite aux évènements d’Afrique du Nord ils quittent à contre-cœur la Tunisie en 1957 et vont se construire une nouvelle  vie à Toulouse où Antoine change plusieurs fois de métier pour subvenir aux besoins de sa famille nombreuse : il commence par décharger les trains de marchandise puis devient chauffeur-livreur pour la société des cafés BIEC avant de trouver un emploi de VRP pour les Vins de Gaillac jusqu’à ce que la maladie ne lui permet plus de travailler.

Décrit pas ses filles comme un homme travailleur, modeste, courageux et généreux ( il y avait toujours une assiette de disponible pour un « invité » de passage afin de partager leur repas « à la bonne franquette »).

Bon vivant également ; à la fin d’un bon repas entre amis il aimait dire « encore un que les boches n’auront pas » ou lorsqu’il pleuvait récitait « pompez, pompez Seigneur pour le bien de la terre et le repas du militaire ! »

Le 23 décembre 1971 Raymonde et Antoine ont le malheur de perdre leur fils unique Alain(21 ans) dans un tragique accident de voiture.

Homme bienveillant  et courageux, qui faisait la fierté de toute la famille, s’est battu pour que vive la Liberté mais à l’aube de ses 54 ans, il doit s’avouer vaincu par la maladie et nous quitte le 21 août 1976.

Après le départ prématuré d’Antoine son épouse se remariera avant de le rejoindre pour l’éternité en 2001.

Par le récit de son histoire nous lui rendons l’Hommage qui est dû à notre Libérateur…nous ne l’oublierons jamais !

Nous remercions chaleureusement ses filles  pour le partage de son histoire.

Collection triay.
Trapani, mai 1944 – collection Triay.
Trapani, juin 1944 – Monument Giuseppe Garibaldi.
Monument Giuseppe Garibaldi Plaza Garibaldi Trapani – situation géographique.
Monumento_ai_caduti_Alcamo – situation géographique.
Juin 1944 – Monumento_ai_caduti_Alcamo – collection Triay.
LONS-LE-SAUNIER (39) : BRINGER, BARBIER, TRIAY – collection Triay.

Pilote de P-47 Thunderbolt

Pilote de P-47 Thunderbolt avec son équipement complet.

Il porte un bonnet de vol type A-11 avec écouteurs radio et un masque à oxygène de type A-14.

Dans sa main gauche il tient son parachute « siège » de type AN-6510 avec son harnais.

Il porte également un blouson en cuir « Flight-Jacket » A-2 et une combinaison de vol de type AN-6550.

Cette combinaison de vol de type AN-6550 est celle de Roger Guillaume(photo ci-dessous), pilote au GC 2/5 « Lafayette » abattu par la Flak (DCA) allemande le 20/11/1944 lors d’une mission de strafing (attaque au sol) où il mitraillait un train en gare de Colmar (68).

Ce modèle de tenue est encore porté pendant l’automne 1944 avant d’être remplacé dans les mois suivants par une tenue de vol mieux adaptée aux terribles conditions météorologiques de l’hiver alsacien de 1944 – 1945.

Henri SCHAUB 1920 – 2019

FRANCE 1944.

Henri est né le 8 juillet 1920 à WITTELSHEIM en Alsace, il est incorporé de force dans l’ Armée allemande comme 130 000 autres alsaciens et mosellans considérés par les nazis comme allemands de fait. 

Ne pouvant s’enfuir (dans le cas contraire sa famille sera immédiatement déporté), il n’aura d’autre choix que de se présenter au service militaire rendu obligatoire par les allemands pour compenser leurs lourdes pertes sur la front russe principalement.

 Le 7 août 1943, après son temps d’instruction , il est envoyé sur le front Russe. Lors de son premier combat, il refuse de se battre et se rend aux soldats russes avec quelques uns de ses camarades.

 Il est alors interné dans le tristement célèbre Camp 188 de Tambow à 450 kilomètres de Moscou d’où environ 10 000 Alsaciens et Mosellans ne reviendront pas.

Des négociations en juillet 1944 entre les autorités Russes et le gouvernement provisoire du Général de Gaulle permettent de libérer les 1500 « premiers » prisonniers alsaciens-mosellans (ils seront malheureusement aussi les derniers) dont Henri SCHAUB.

« Des prisonniers qui reviennent de loin » – source INA.

 Le 7 juillet 1944 Henri quitte le camp 188 pour un long périple qui passe par l’Iran (arrivée à Téhéran le 18 juillet), l’Irak (Bagdad le 28/7), le port d’Haïfa (y reste du 1 au 17/8) en Palestine, pour longer les côtes égyptiennes, puis Tarente(du 23 au 27/8) et arriver enfin à Alger le 29 août 1944 après avoir parcouru environ 1000 kilomètres.

Périple du 4 juillet au 29 août 1944 d’Henri Schaub et les 1500 incorporés de force alsaciens et mosellans.
Staouéli été 1944 – Henri Schaub assis à droite.

A Staouéli, dans la banlieue ouest d’Alger  où vient d’être créé le Groupe des Commandos de France ; Henri s’y engage.

Eté 1944 à Staouéli en Algérie avec Henri Schaub à gauche et l’un de ses camarades.

il veut combattre les nazis pour libérer la France et son Alsace natale de l’envahisseur.

Il est muté au 3ème Commando commandé par le Capitaine BOSMELET.

Le 9 octobre 1944, le groupe de Commandos de France embarque sur le croiseur « MONTCALM » dans le port d’ ALGER pour prendre enfin la direction de la France.

 Le baptême du feu pour Henri Schaub aura lieu dans les Vosges (Haut du Tôt) puis Essert , la libération de Belfort.

 La campagne d’Alsace débute pour lui à Masevaux, puis au Col du Hundsrück, les difficiles combats de libération de Thann , Durrenentzen, Soultzmatt.

Le 3 avril 1945 commence pour lui la campagne d’ Allemagne…

Ebhausen, Allemagne avril 1945.

…qui se terminera en Autriche : que de chemin parcouru mais malheureusement avec la perte de nombreux valeureux et très chers camarades…qu’il n’oubliera jamais.

 Le 7 mai 1945 Henri Schaub avec quelques camarades du 3ème Commando, aux ordres du Capitaine SOBRA feront flotter le drapeau du Commando de France au sommet de l’Arlberg à 1793 mètres d’altitude.

1793 mètres…l’Arlberg!

Henri est démobilisé et rayé des contrôles de l’Armée le 29 janvier 1946.

 Après-guerre il sera cuisinier et fera carrière dans la restauration.

Jusqu’à ses derniers jours il assista à toutes les commémorations de Masevaux , Durrenentzen et Soultzmatt en particulier. 

Henri SCHAUB nous a quitté le 21 février 2019 à l’âge de 99 ans. 

Nous ne l’oublierons pas !

Nous remercions Henri Simorre, grand spécialiste du Bataillon de Choc pour les informations et photos mises à disposition pour la rédaction et l’illustration de ce portrait.

Si l’Histoire du bataillon de Choc vous intéresse : https://1erbataillondechoc.forumactif.com/

Lucien MAURER 1924 – 1991

Du Wehrnummer 24/122/1/8, en passant par le 81G-258213, au matricule 4468003839…

Lucien Maurer est né le 28 mars 1924 dans une famille d’agriculteurs de Niederhergheim(68).

Jusqu’à ses 14 ans il est scolarisé dans l’école communale et obtient son certificat de fin d’études le 6 juillet 1938.

En janvier 1942 il commence son apprentissage pour devenir menuisier mais il sera interrompu du 19 avril au 25 septembre 1942 lorsqu’il doit rejoindre le ReichArbeitDienst (RAD Service obligatoire du travail du Reich) comme tous les alsaciens et mosellans de son âge.

A son retour il retrouve son maître d’apprentissage jusqu’à son incorporation de force dans l’armée allemande le 16 janvier 1943 (son frère ainé Joseph né en 1922 sera également incorporé de force 2 jours avant, le 14 01 1943, mais lui n’en reviendra pas ; il sera tué en Pologne le 23 août 1944).

La famille d’agriculteurs Maurer avec Joseph le frère ainé qui ne reviendra pas du front russe, Henri né en 1927 qui échappera à L’incorporation en se cachant sur un toit enneigé en 1944 et Lucien derrière sa petite soeur et ses parents.

Avant leur départ tous les hommes de la classe 1924 de Niederhergheim font quelques photos souvenir sur le quai de la gare. Comme dans le reste de l’Alsace…tous ne reviendront malheureusement pas…

Le 18 janvier 1943, Lucien commence alors sa formation de « Grenadier » à la 3 Kompagnie/Grenadier-Ausbildungs- Battaillon 213 à Laun. Le 10 juin 1943 il intégre la Marsch-Kompanie/Grenadier-Ersatz- Battaillon 213 avant d’être affecté à la 9.Kompanie/Grenadier-Regiment 314. Avec qui il devra combattre en Yougoslavie puis en Italie.

C’est près de Grosseto, en Italie, qu’il se rendra aux américains le 17 juin 1944 en désertant son poste pendant son tour de garde, à la faveur de la nuit.

Fait prisonnier , interné dans le camp P/W.Camp n°326 (à situer) sous le numéro 81G-258213, il sera remis aux autorités françaises le 25 juin 1944 après avoir passé plusieurs interrogatoires pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’un incorporé de force alsaciens : les alliés connaissant parfaitement le sort des alsaciens-mosellans).

Le 26 juin il est affecté à la Compagnie de commandement de base plage 901/S.

Il embarque à Naples le 6 septembre 1944 et débarque à Saint-Tropez le 9 septembre 1944.

Au sein de la 1ère Armée Française il rejoint le 211ème Bataillon de ponts lourds et est affecté à la 2ème Compagnie. Le 1 novembre il est nommé 1ère classe.

Alors que son village natal est libéré le 5 février 1945, il vient faire une première visite « surprise » à l’heure du repas de midi ; après de longs mois d’incertitudes et d’attente pour ses parents; le 8 février en provenance de Mulhouse où son unité reconstruisait un pont. Il fait l’aller-retour dans la journée avec sa grue et avec l’autorisation de son supérieur. Il effectuera une 2ème visite, 8 jours plus tard, passant la nuit à la maison avec sa grue en stationnement dans les petites rues du village. Moment immortalisé par 2 photos avec ses parents, frère et soeur.

Rue St Jean à Niederhergheim : 1945 – 2022.

Son petit frère (né en 1927) échappera de peu à l’incorporation de force, en se cachant sur un toit enneigé alors que les allemands le recherchaient suite à une dénonciation.

Il obtient une citation à l’ordre du régiment pour son action le 2 avril 1945 à Leimersheim(all) : « habille conducteur s’est fait remarquer par son sang froid en assurant le déchargement du matériel de pontage sur la rive même du Rhin alors soumise au tir ajusté de l’artillerie ennemie ».

Dans un carnet retrouvé après sa mort, sur une des pages, il avait noté les villes par lesquelles il était passé, et avait mis comme titre « Voyage dans la 1ère Armée Française » : Naples – Rome – Sienne – Pagiponsi –Sienne – Civitavechia – Rome – Théano – Naples – Baginioli – Saint-Tropès – Aix – Valence – Geriol – Givors – Bourg – Besançon – Clerval – Montbéliard – Sochaux – Audincourt – Colombier – Fontaine – Mulhouse – Sochaux – Clerval – Sochaux – Dornach – Obernai – Strasbourg – Seltz(67) – Bellheim(all) – Seltz(67) – Gingenfeld(all) – Bellheim(all) – Gemersheim – Bellheim(all) – Gemersheim(all) – Bellheim(all) – Maximiliamsau(all) – Gemersheim(all) – Maximiliansau(all) – Germensheim(all) – Maximiliansau(all).

Il sera démobilisé et rayé des contrôles de l’armée active le 1er août 1945.

A son retour il finira son apprentissage de menuisier, métier qu’il exercera tout au long de sa vie, au milieu d’une famille nombreuse, qu’il « quittera » malheureusement trop tôt en 1991.

Dans son carnet l’adresse de son meilleur copain dans la 1ère Armée qui le retrouvera 40 ans plus tard…des retrouvailles chargées d’émotions.
En 1990 avec son épouse Amandine lors de leur 40ème anniversaire de mariage.

Cette publication est en Mémoire de mon grand-père, de ses camarades, des incorporés de force alsaciens et mosellans(de leur famille), des malgré-elles, qui, comme lui, ont dû combattre sous un uniforme qu’ils n’avaient pas choisi, pour une idéologie qui n’était pas la leur, et qui ont repris tant bien que mal le cours de leur vie après tant de souffrances qui resteront ancrées en eux à jamais. Pour sa part il n’en parlera quasiment jamais par « honte » d’avoir dû combattre sous l’uniforme allemand et surtout par aversion de la guerre et de ses ravages. N’oublions jamais les sacrifices de cette génération et ces tragiques évènements pour que cela ne se reproduise plus. Laurent K.

Source documentaire et photo : famille Maurer.

Donald Mc Collough WEBSTER 1923 – 2004

P-47 Thunderbolt type D-27-RE serial number 42-26796 L3-?? – 406thFG 512thFS 9th AF MACR 9124

reconnaissance armée sur Colmar (68)

Décollage vers 15h du terrain A-36 Saint Léonard (72)

Touché par la Flak allemande au cours de l’attaque d’un train – avion évacué à 900 pieds – crash explosion 17h30 près de la forêt de Niederhergheim à 7 kms de Colmar

Né le 28/01/1923 à Humbolt dans l’Iowa .

Avant guerre il vit à Owatonna dans le conté de Steele dans le Minnesota.

Il s’engage le 30/10/1942.

Jacques FAURE 1904 – 1988

Fanion de commandement du colonel Faure – don de la famille Faure.

Jacques Faure est né le 2 mars 1914 à Bordeaux (33).

Fils d’un colonel et petit-fils d’un général il s’oriente naturellement vrs une carrière militaire.

Il entre à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr dans la promotion 1925 – 1927 « Maroc et Syrie ».

A la sortie de Saint-Cyr, jeune Lieutenant il est affecté au 13ème Bataillon de chasseurs alpins (octobre 1927).

En 1930 il est nommé chef de section d’éclaireurs-skieurs. Promu capitaine, excellent skieur, il est affecté en 1932 à l’Ecole de Haute-Montagne à Chamonix et prend le commandement de l’équipe de France militaire de ski (jusqu’en 1938).

Porte drapeau de la délégation militaire française à Garmisch-Partenkirchen, en 1936.

C’est à cette période qu’il devient champion de France militaire 7 années de suite. Il participe aux Jeux Olympique de 1936 à Garmisch-Partenkirchen où il a l’honneur d’être le porte drapeau de la délégation française. Il termine 6ème à la course de patrouille militaire.

En 1938 il est affecté à l’Etat-Major de la 64ème Division. Sous les ordres du général Béthouart (futur commandant du 1er Corps d’Armée de la Première Armée française) il est affecté début 1940 à la Brigade de Haute-Montagne et avec qui Il participe aux durs combats de la campagne de Norvège. Il joue un rôle important lors de la bataille de Narvik avec le corps expéditionnaire français.

Au retour, lors d’une escale en Angleterre il décline une proposition de s’engager auprès du général de Gaulle et rentre en France courant juin 1940.

Il est sollicité par le général d’Harcourt pour mettre sur pied le mouvement « jeunesse et montagne » afin de mettre les jeunes de l’Armée de l’air à la montagne ». Il part alors en Afrique du nord, au Maroc où il dirige le service de la jeunesse et des sports (jusqu’en 1942).

Il prend part à la préparation du débarquement alliés an Afrique du Nord (8 novembre 1942) et sert ensuite dans le cabinet du Général Giraud (jusqu’en mars 1943).

Il est prêt à reprendre le combat au sein du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (1 RCP) qu’il rejoint en juillet 1943 où il devient l’adjoint du colonel Geille qui en prend le commandement.

Il est breveté parachutiste (Brevet n° 1441) le 1 novembre 1943 à Oudja (maroc) à l’Airborne Training Center de la 82dn Airborne US.

Fin 1943 le 1 RCP est bien entraîné, bien équipé par les américains et les hommes sont animés d’un moral d’acier et tous prêts à en découdre avec l’armée allemande pour libérer le territoire national.

Fin mars début avril le régiment quitte l’Afrique du nord et rejoint la Sicile, puis début juillet Rome pour atterrir début septembre (après le débarquement de Provence) à Valence.-Chabeuil.

Pour le commandant Faure et ses hommes le baptême du feu commence début octobre 1944 lors de la campagne des Vosges du 2 au 22 octobre 1944 où la percée du 1er RCP à travers le dispositif allemand dans le massif des Vosges résonne des noms des lieux ( Ferdrupt – col du Morbieu – forêt du Gehan, tête du Midi – le ménil – côte 1008 – col du Ménil – côte 1111 ) où ils vont se battre héroïquement dans des conditions matériel, climatique très difficiles et face à un adversaire en surnombre au prix de lourdes pertes : 129 tués et 339 blessés.

Le 28 novembre 1944 le colonel Geille quitte le 1er RCP pour rejoindre l’Etat-Major de l’Air et c’est son adjoint le commandant FAURE qui prend le commandement du Régiment.

Jacques Faure, campagne d’Alsace – source 1 RCP.

Le Lieutenant-Colonel Faure à la lourde tâche de diriger le 1er RCP lors de la terrible campagne d’Alsace du 13 au 22 décembre 1944dans le secteur de Witternheim(67), Neunkirch(67), Bindernheim(67), les bois de Mayhols, Friesenheim(67)…puis du 1er au 8 janvier 1945 dans le secteur d’Orbey(68) et durant les 2 semaines suivantes il occupe les cols du Bonhomme et de la Schlucht. Suite à la contre-offensive allemande sur Strasbourg le 2ème Bataillon du 1er RCP est dépêché en urgence à Benfeld le 9 janvier 1945 où il combat à Herbsheim(67) et Rossfeld(67).

Le 15 janvier 1945 le 1er RCP est mis à la disposition du Combat Command 6 de la 5ème Division Blindée du général de Vernejoul et va participer aux terribles combats de Jebsheim du 25 au 30 janvier(76 tués et 167 blessés), de Widensolen du 31 janvier au 1 février 1945(15 tués et 45 blessés) par des températures polaires de moins 20 degrés faisant face aux redoutables chasseurs alpins du Gebirgs-Jäger-Regiment 136 de la 2.Gebirgs-Division, unité d’élite de l’armée allemande. La campagne d’Alsace se solde par 176 tués et 512 blessés soit 60% de ses effectifs.

Après guerre il est promu colonel en 1946 et il prend le commandement du groupement aéroporté de la 25ème Division Aéroportée.

de 1948 à 1949 il suit les cours de l’Ecle Supérieur de Guerre. Jusqu’en 1952 il est en poste à l’institut des hautes études de la Défense Nationale et au centre des Hautes Etudes Militaires.

Entre 1952 et 1953 il est gouverneur militaire de Vienne en Autriche puis il sert à l’Etat-major des forces terrestres alliées à Fontainebleau.

Il est nommé général de Brigade en 1954 et prend le commandement de l’Ecole de l’infanterie de Saint-Maixent.

Il est promu général de Division en 1958 et commande la 27ème Division d’infanterie Alpine en Kabylie (jusqu’en 1960).

Lors de la guerre d’Algérie son fils, jeune Lieutenant au 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins est tué.

Il quitte l’Armée en 1961.

Il décède à paris le 9 avril 1988.

ses décorations :

Commandeur de la Légion d’Honneur

Croix de Guerre 1939-1945 avec 5 palmes

Croix de la valeur Militaire avec une palme

Médaille de l’Aéronautique

Commandeur de l’ordre du mérite sportif

Croix de Guerre Norvégienne avec épée.

Jacques Faure.

Schützenmine 42 (Schü.Mi. 42).

Il s’agit d’une mines antipersonnel à faible coût de production.

Faciles à fabriquer en très grand nombre et à transporter, elle possède également l’avantage de posséder très peu de métal…ce qui la rend très difficiles à détecter.

Elle peut-être enfouie dans le sol et recouverte légèrement de sable, de terre ou de neige voir même sous un plancher.

Fabriquée en divers matériaux (en bois, en contreplaqué ou en fibres de bois compressées) la Shü.M.42 est une simple boite dont le couvercle articulé s’ouvre pour pouvoir y placer un Sprenkörper 28 avec un puit (charge de démolition sprenkörper 28 de 200grs) où l’on insère un allumeur Z.Z.42 dont la tête et la goupille de sécurité passent au travers de la fente (présente sur la façade avant de la mine).

Le fonctionnement de la mine est très simple car une pression de 3 à 5 kg sur le couvercle suffit à chasser la goupille de sécurité de l’allumeur Z.Z.42, déclenchant instantanément l’explosion.

Le souffle de cette explosion est suffisant pour engendrer de graves blessures dans un rayon de 2 à 3 m.

L’objectif principal étant d’immobiliser un combattant par la mutilation de son pied pour « obliger » 3 ou 4 autres soldats à s’occuper de lui et donc à ne pas combattre; sans parler du choc psychologique créé par la vue du camarade grièvement blessé.

En fonction du fabricant elle à approximativement les caractéristiques suivantes :
Longueur 12.7 cm,

largeur de 9.5 à 10.5 cm,

hauteur 5.5 à 6 cm.
Son poids total avoisine les 500gr (à vide).