Michel Philippe BROSSOLET 1923 – 1972

Hommage à Michel Brossolet, Chasseur Parachutiste de la 6ème Compagnie du 1er RCP…un Brave parmi les Braves!

« Jeune chasseur au courage tranquille. Le 16 octobre 1944 à l’attaque du Col du Ménil a fait preuve de belles qualités de sang-froid et de détermination pendant le nettoyage d’une résistance ennemie. »
Extrait de l’ordre général n°1, le Lieutenant-Colonel Faure, Commandant le 1er RCP citant à l’ordre du Régiment Michel Brossolet avec attribution de la Croix de Guerre 1939 – 1945 avec étoile de bronze, le 6 février 1945.

« Jeune chasseur d’élite plein d’allant, remarquable par son grand courage tranquille et sa ténacité. Le 6 octobre 1944 a son baptème du feu au combat du bois de Grettery(88), se fait remarquer par sa désinvolture et sa belle crânerie sous le feu particulièrement meurtrier de tireurs d’élite ennemis. Le 16 octobre 1944, lors de l’attaque du Col du Menil(88), participa efficacement à la réduction de résistances. En ces circonstances, contre un ennemi qui se fait tuer sur place, a fait preuve des plus belles qualités militaires par son esprit combatif et son mépris absolu du danger. Le 14 décembre 1944 lors de l’attaque du village de Bindernheim(67), effectua plusieurs missions de liaison particulièrement dangereuses à travers une zone battue par l’artillerie et des armes automatiques ennemies. Son peloton se repliant reste volontairement seul avec les blessés sous le feu intense de l’artillerie. Malgré le bombardement qui continue, se porta plus tard volontaire à plusieurs reprises pour aller chercher des blessés et le corps d’un officier. Le 15 décembre 1944, au nord de Neunkirch(67), lors d’une patrouille de liaison, est grièvement blessé par l’explosion d’une mine »
Citation du 14 juin 1946, avec attribution de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme.

Michel Brossolet est né le 3 janvier 1923 à Paris, évadé de France le 26 septembre 1943 dans le but de rallier directement l’Afrique du nord.

Affecté dans l’Armée de l’air le 5 janvier 1944 à la base aérienne de Blida en Algérie, jusqu’au 20 mars 1944.

Campagne d’Italie du 1 avril au 3 septembre 1944 : Il est breveté en Sicile le 1 mai 1944 – brevet 1870.

Campagne de France du 5 septembre au 15 décembre 1944 date de sa blessure de guerre suite à l’explosion d’une mine (amputation jambe droite) en Alsace à Neunkirch(67).

secteur de Neunkirch (67).

Démobilisé le 12 septembre 1945 avec un pourcentage d’invalidité de 95%.

Photo prise à l’hôpital Percy de paris avec l’infirmière qui s’occupait de lui. photo famille Brossolet.

Promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 25 février 1966.

Il est décédé le 22 janvier 1972 à Paris.

Photo prise le jour de sa sortie de l’hôpital avec sa « jambe de bois » – photo famille Brossolet.

En complément le témoignage d’août 2020 de Lucien Alcat, 97 ans, à ce sujet : « Le jour où Michel Brossolet a été blessé au col du Menil (88) en octobre 1944, j’y étais comme brancardier. Je ne me souviens plus des noms des gars que nous avions brancardés. L’infirmier et copain Pierre Berceaux qui était a environ 4 mètres de moi sera amputé. J’étais allé vers l’aspirant Hoarrau qui avait reçu des éclats d’obus aux poumons, freinés par son sac en duvet qu’il avait sur le dos. Un gars blessé voulait que je prenne sa mitrailleuse, pas possible je l’avais signalée a un autre. Je me souviens encore de ce jour la forêt était enfumée. Je croyais être le seul survivant. « 

Nous remercions chaleureusement sa famille pour les photos transmises et les traditions du 1er RCP pour leur aide précieuse, en particulier le Capitaine DR.

Photos : famille Brossolet/mmcpc

documents CAPM et extrait des combats du 13 au 19 décembre 1944 d’après l’historique du 1er RCP de Robert Wagener.

Citation du 6 février 1945.
citation du 14 juin 1946.

Le récit des combats du secteur de Neunkirch en décembre 1944…

Louis André HANS 1919 – 1944

En mémoire du Sergent-Chef pilote André louis HANS du GC3/3 Ardennes, MORT POUR LA FRANCE le 2 décembre 1944 au commande de son P47 Thunderbolt type D-28-RE serial number 44-20026.

André Louis est né le 25/08/1919 à Nomexy dans les Vosges (88).

Il s’engage dans les Forces Aériennes de la France Libre (FAFL) en Syrie en juillet 1943.

Le 2 décembre 1944 il décolle du terrain Y-5 Ambérieu-en-Bugey (01) avec 7 de ses frères d’armes du Groupe de Chasse GC 3/3 Ardennes pour une mission initiale de bombardement et straffing (attaque au sol) en Allemagne.

insigne du GC 3/3.

Extraits du journal de Marche du GC 3/3 Ardennes :

« vers 17h un laconique coup de téléphone de la mission du Capitaine Gruyelle, nous apprend que 2 équipiers ne sont pas rentrés : ROMBI qui atteint par la Flak a pu regagner nos lignes et HANS qui semble avoir percuté… »
« …en ce qui concerne ROMBI et HANS, il semble que le premier ait pu faire un « crash-landing » du côté de Mulhouse, mais que le second ait percuté (il avait encore une bombe accrochée sous une aile). Mais sait-on jamais? »

extrait du livre de Daniel DECOT « pilotes français sur l’Alsace et l’Allemagne » :
« …c’est au cours d’une attaque près de Bantzenheim(68), vers 15h30, que le groupe Ardennes va perdre deux des siens .
Blessés mortellement en larguant ses bombes sur l’objectif(bombardement et straffing) solidement défendu, le Sergent-Chef HANS perd le contrôle de son appareil. Celui-ci rebondit à plusieurs reprises dans un champs à la sortie nord-ouest de Bantzenheim. Le moteur de son P47 se détache et achève sa course contre un arbre à plus de cent mètres.

En 1945, le Lieutenant MORET retrouva son corps près des débris de son appareil. Une pâle d’hélice marquait sa tombe. Toute l’escadrille le conduira à sa dernière demeure à Nomexy(88), près d’Epinal d’où il était originaire ».

Arrivé au groupe en octobre 1944, il s’était fait aussitôt remarquer par sa volonté de combattre et son audace réfléchie.

Le 2 décembre 1944 il effectuait sa 5ème et dernière mission de guerre. Il avait 25 ans.

NB : Son frère René Fernand HANS né le 18/11/1926 à Nomexy (88) est également Mort pour la France le 25/04/1945 à Saintes (17) il était engagé au sein du 123ème BMI.

source photo portrait : internet
textes : journal de Marche du GC 3/3 Ardennes et livre de Daniel DECOT « pilotes français sur l’Alsace et l’Allemagne »
profils P47 : Wingmasters n°3

David Dillon REDLE 1918 – 2015

Le Capitaine David Dillon Redle commandant de la Compagnie B du 756th Tank Battalion, qui a combattu avec le 15th Régiment d’Infanterie de la 3rd Division Américaine pendant les combats de la Poche de Colmar.

David Dillon Redle est né le 17 juillet 1918 à Sheridan dans le Wyoming, il s’engage dans l’armée américaine en septembre 1941.

David D. Redle.
756th Tank Battalion


Il sera de toutes les campagnes avec le 756th Tank Battalion : MAROC – SALERNE – NAPLES – MONTE CASSINO – ROME – PROVENCE – ALSACE – ALLEMAGNE.

Carrière militaire de David D. Redle de 1941 à 1945.

Durant les combats en Alsace il sera décoré de la Bronze Star le 13/02/1945(pour ses actions et sa bonne conduite « au feu » durant plus de 3 mois), la Silver Star (le 25/01/1945 pour les combats dans le secteur de Riedwihr) et la Purple Heart (éclat de mortier au cou dans le secteur de Riedwihr-Holtzwihr).

Après guerre David D. Redle occupera divers postes au sein de PPG Industries à Barberton, dans l’Ohio, et prendra sa retraite en 1983 à l’âge de 65 ans. Lui et sa femme, Elizabeth, ont élevé huit enfants. Il est décédé le 7 janvier 2015 à l’âge de 97 ans.

En décembre 2018 nous avions marché dans les traces du Capitaine D. Redle en effectuant un «circuit mémoriel» avec son fils David et sa petit fille Kathleen.
Nous étions à SIGOLSHEIM – BENNWIHR – MITTELWIHR – OSTHEIM – MAISON ROUGE – HOLTZWIHR, des lieux que le Capitaine Redle avait cité dans ses mémoires.

Ces quelques lignes sont dédiées à la Mémoire du Capitaine David D. Redle, et à celle de tous nos libérateurs américains et français qui ont combattu pour notre Liberté.

Condé-Dragons ou 2ème Régiment de Dragons.

Insignes de calot (petite rondache), de poitrine qui se boutonne sur la chemise à l’aide d une petite patte en cuir et un insigne de poitrine qui se coud sur le blouson « Field Jacket ».

Insignes de fabrication artisanale propre au régiment

Son Histoire :

Ce Régiment participa du 20 janvier au 5 Février 1945 à la réduction totale de la Poche de Colmar, avec ses escadrons engagés dans les farouches combats des cités ouvrières des mines de potasse proche de Mulhouse. Il a pris une large part dans l’exploitation rapide, qui après la rupture du dispositif ennemi à Cernay, a abouti à la jonction des forces de la 1ère Armée Française , convergeant du Sud et du Nord à Rouffach.

Pour la petite histoire, Jugé trop jeune pour être admis dans l’armée de libération mais faisant preuve d’une détermination sans faille pour combattre, le Général de Gaulle accordera une dispense d’âge à Bernard De Lattre, fils du Général, qui sera affecté le 8 août 1944 au 2e Dragons. Il sera grièvement blessé lors des combats de libération de la ville d’Autun(71), le 8 septembre 1944. Il reçoit la médaille militaire des mains du colonel Demetz, commandant le 2e dragon à cette période, lors d’une prise d’armes à Masevaux(68), le 23 février 1945 en présence de son père (cf photo ci-dessous).

Plus vieux Régiment de la cavalerie française, depuis près de 2 siècles à la pointe du combat contre les ennemis de la France, le Régiment de Condé devenu 2e Dragons.

En 1939 lors de la déclaration de guerre, le 2e Dragons se trouvait en garnison à Paris. Après la guerre lorsque le Régiment aura accompli sa glorieuse mission…c’est à Paris qu’il se doit de retourner.

Sur son étendard on pouvait lire en 1940 : Zurich 1793 – Hohenlinden 1800 – Austerlitz 1805 – Iéna 1806 – Ypres 1914 – Flandres/Champagne 1918.

Reconstitué officiellement à Sfax(Tunisie) en décembre 1943, le 2ème Régiment de Dragons devient Régiment de Tanks Destroyers(TD)…les neufs premiers TD M10 arriveront seulement le 3 mai 1944…le 1er juin le Général de Lattre leur accorde 2 mois pour mettre sur pied un régiment blindé complet (3 escadrons de TD, 1 escadron d’AM soit 36 TD, 20 auto-mitrailleuses M8(AM) et une centaine d’autres véhicules) en ordre de marche, avec tout son matériel et des équipages bien rodés.

C’est pourquoi s’inscriront sur ses chars et ses véhicules des noms puisés dans la richesse et les souvenirs de Paris :

L’AM de commandement du Colonel s’appelle « PARIS ».

Les TD prennent les noms des monuments de la capitale : « Arc de Triomphe », « Louvre »…

Les 20 AM sont baptisées des noms des quartiers : «Passy », « Champs Elysées », « Ile Saint-Louis »…

Pour les Jeep ce sont les places, rues ou stations de métro : « Bastille », « Rue de la Paix »…

Les Half-tracks rappellent les stades ou vélodromes :

« Vel d’Hiv », « Parc des Princes »…

Les command-cars, les hippodromes :

« Auteuil », « Longchamp », « Saint-Cloud »…

Pour les motos les noms de théâtres et boîtes de nuit :

« Maxim’s », « Bouffes Parisiens »…

Les camions, des noms de banlieues ouvrières :

« Billancourt », « Pantin », « Surenes »…

Ainsi les hommes « emporteront » avec eux au combat Paris tout entier.

L’unité reprend pied sur le sol de France, en Provence le 30 Août 1944 à Beauvallon pour se lancer sur les routes de France dès le 1er Septembre : BEZIERS – SETE – MONTPELLIER –RIVE DROITE DU RHÔNE – PARAY LE MONIAL – AUTUN – DIJON – VOSGES – BELFORT – ALSACE – ALLEMAGNE – AUTRICHE.

A l’étendard du glorieux Condé-Dragons sont désormais accrochés 2 Croix de Guerre à 4 palmes et 4 étoiles ainsi que la Médaille des Evadés.

Sources : Mmcpc – « Condé-Dragons, histoire d’un Régiment 1939 – 1945 » et internet.

Roger Maurice FOURNIER 1920 – 2017

Don de Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Caméra Gun type AN-N6 fabriquée en 1944 par THE LACKNER CO. INC. de Cincinnati dans l’Ohio. Il manque à l’avant son objectif de 35 mm f/3.5.

Elle était la caméra standard de l’armée de l’air américaine pendant la Seconde Guerre mondiale et était utilisée sur les avions de chasse tels que les P-51, P-47 et P-38 pour enregistrer et confirmer les impacts lors des tirs air-air et air-sol. La caméra ne fonctionnait que lorsque le bouton de déclenchement du canon de l’avion était pressé par son pilote.

La caméra gun présenté devant vous était installée sur les chasseurs bombardiers P-47 Thunderbolt du groupe de Chasse GC I/4 Navarre où Roger Fournier était mécanicien d’Armement et qu’il a ramené comme souvenir à la fin de la guerre.

photo collection famille Fournier/Rémond.

Hommage à Roger Fournier :

Né 5 décembre 1920 à Angers dans une famille de trois enfants. Après avoir réussi son brevet il s’engage volontairement pour 3 ans le 29 novembre 1938 à l’intendance militaire de Périgueux au titre du Bataillon de l’air 127 d’Avord (Cher) à même pas 18 ans.

Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il est Nommé caporal le 16 mai 1939.

Il est le 1/10/1939 sur la Base Aérienne de Châteauroux (BA 103) puis passe au bataillon de l’air 124 le 6/11/1939, puis Rennes, la Base Aérienne (BA) Saint-Jean d’Angely à partir du 1/5/1940 et la base de stockage de Bergerac le 1/9/1940. Pendant cette période il passera également par l’Ecole de Rochefort et l’Ecole d’Armement de Cazaux.

Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il s’engage pour 1 an le 25/11/1941 puis 2 ans de plus le 30/9/1942 à l’intendance de l’air des bases de Limoges.

Il est nommé sergent le 14/4/1942.

Brevet Supérieur de Mécanicien Armement n° 932 de Roger Fournier. Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Affecté le 1/10/1942 à Toulouse-Francazal il est dirigé sur Marseille le 19/10/1942, y embarque le 22, et arrive à Dakar (AOF) le 13/11/1942 où il est affecté au Groupe de Chasse (GC) II/6 stationné à Thiès, le 14/11/1942.

Il passe au Groupe de Chasse I/4 Navarre le 20/12/1942 et y restera jusqu’à la fin de la guerre.

Il fait mouvement avec son unité vers l’Afrique du Nord, embarque à Dakar, débarque à Casablanca au Maroc le 14/6/1943. Il passe la frontière tunisienne le 5/9/1943 puis algérienne le 25/10/1943.

Il Arrive en Corse avec son Groupe le 25/7/1944.

Extrait carnet individuel de Roger Fournier – Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Embarqué par avion en Corse le 4/9/1944 il s’installe sur la base d’Ambérieu le même jour.

Extrait carnet individuel de Roger Fournier – Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il est nommé sergent-chef le 27/11/1944 et prolonge son contrat pour la durée de la guerre.

Permis de conduire délivré le 28 août 1945 – Don Famille Roger et Marlyse Fournier au Musée Mémorial.

Il reste dans l’armée de l’Air, participe à l’occupation de l’Allemagne jusqu’au 17 décembre 1948, date à laquelle il est démobilisé à Friedrischaffen et décide de retourner à la vie civile. Il quitte l’Armée de l’Air avec le grade d’Adjudant.

il était titulaire de la Médaille Commémorative française de la Guerre 1939-1945 avec barrettes : AFRIQUE – MEDITERRANEE – LIBERATION – ALLEMAGNE.

Il s’investit dans la restauration pendant 25 ans et dirige des établissements à Marlenheim et à Artzenheim.

En 1991 il épouse en seconde noce Marlyse Rémond à Niederhergheim où il était installé depuis 1977.

Il était un grand passionné de football et de rugby.

Marlyse et Roger – collection famille Fournier/Rémond.

En Mémoire de Roger Fournier, décédé le 29 juin 2017 (96 ans) et de Marlyse née Rémond qui l’a rejoint en 2023 dans sa 78ème année.

Nous remercions chaleureusement Marlyse et la famille Rémond/Fournier pour le don des affaires personnelles de Roger au Musée Mémorial afin de perpétuer le souvenir de Roger et ses camarades du GC 1/4 « Navarre » libérateurs de la France.

Antoine Emilien TRIAY 1922 – 1976

Il est né le 11 septembre 1922 à Tunis.

Il est le fils de Dominique Triay et Juliette Guérin domiciliés à Bou Arada (Tunis).

Petit fils d’immigré espagnol (son grand-père a reçu la nationalité française en 1910) il est agriculteur et travaille avec son père qui est un ancien combattant de la grande guerre (1914-1918).

Debout : Suzanne TRIAY et Gilberte TRIAY (soeur) – Antoine TRIAY – Jeanne GUERIN épouse JONIS et Bernard JONIS et leur fille.
Assi : Dominique TRIAY(père) – Victor TRIAY(petit-frère) – Juliette GUERIN épouse TRIAY(maman). collection Triay.

La défaite française de 1940 est un coup dur, pour cette famille française foncièrement patriote, qui tous les soirs au fin fond de la campagne tunisienne, écoute dans la cuisine radio Londres en espérant que le « vent tourne » …

Antoine Triay aux chantiers de jeunesse – collection Triay.

Après le débarquement des alliés en Afrique du nord (8/11/1942) il est appelé le 10 novembre 1942 à rejoindre les chantiers de jeunesse au groupement n°105 ‘’Saint-Louis » basés à Tabarka en Tunisie et qui sera dissous le 28 novembre 1942.

« souvenir du 20 janvier 1943 » – collection Triay.

Il est affecté dans l’Armée de l’Air le 4 janvier 1943 et rejoint avec son voisin Guy Malfroy(brevet 1920), le 1er Bataillon de Chasseur Parachutiste (1er BCP) qui devient en mai 1943, le 1er Régiment de chasseurs Parachutistes (1er RCP).

Son carnet individuel – collection Triay.
Sa plaque militaire d’immatriculation – collection Triay.

Il était sourd d’une oreille depuis l’enfance (tympan crevé lors d’une visite chez le docteur), mais n’en a pas fait part lors de sa visite médicale afin de ne pas être déclaré inapte au service : il voulait absolument se battre pour libérer la France du joug nazi.

Fez, mars 1943 – collection Triay.

A la lecture de son carnet individuel des services aériens on découvre qu’il est à la 2ème Compagnie et qu’il effectue le 23 février et 2 mars, deux vols d’accoutumance d’une vingtaine de minutes chacun avant d’effectuer son premier saut en parachute, en ouverture automatique (AO) le 5 mars 1943 (et 3 autres durant le même mois : 1 OA + 2 OC (OC=Ouverture Commandée) à bord d’un Potez P.540.

Extrait du carnet individuel avec ses premiers vols et sauts en parachute – collection Triay.
Fez le 2 avril 1943…le 5ème saut d’Antoine Triay – collection Triay.

En avril il effectue 3 sauts (OA) avec les Potez français et son premier saut collectif (15 parachutistes) en OA à bord d’un avion américain C47 Douglas (le 28 avril 1943). A fin juin il totalise 10 sauts dont 2 de nuit.

Il obtient le 12 juillet 1943 son brevet parachutiste (Brevet n°798) avec effet au 6 avril 1943.

Diplôme du brevet Militaire d’Aptitude au fonctions de Parachutiste de l’Infanterie de l’Air d’Antoine Triay à la date du 6 avril 1943 et fait à Alger le 12 juillet 1943 – collection Tryai.

Début janvier 1944 il est affecté à la 5ème Compagnie et nommé 1ère classe en date du 1 février 1944.

Il rejoint, en avion, avec son unité la Sicile le 4 avril 1944 où il poursuit un entraînement rigoureux (marches, sauts, combats…) réservé aux troupes d’élite que sont les parachutistes.

Excellent tireur (il chassait avec son père en Tunisie et était habitué au maniement des armes) il s’entraine pour devenir un tireur d’élite redoutable.

Trapani, mai 1944, 2ème peloton de la 5ème Compagnie – collection Triay.

Début  juillet le 1er RCP quitte l’île italienne pour atterrir le même jour à Rome où il va rester jusqu’à début septembre 1944 et où il va parfaire son entraînement.

C’est le 5 septembre qu’Antoine Triay « touche » le sol métropolitain sur le petit aérodrome de Valence…l’heure de son baptême du feu approche à grand pas…il va enfin pouvoir entrer en action pour libérer sa très chère Patrie.

Le 1er RCP rejoint en train et camion, courant septembre 1944 le secteur de la 1ère Division Blindée française où va débuter la campagne des Vosges avec d’âpres combats en perspective et de nombreuses pertes pour l’armée française, dont le 1er RCP (40% de pertes) qui fera preuve d’une vaillance à toute épreuve et d’un courage exemplaire.

C’est lors de ces combats qu’Antoine Triay va se distinguer une première fois en obtenant une citation à l’ordre de la Division pour son action au feu :

« calme et courageux, tireur d’élite au fusil, a eu une conduite particulièrement brillante lors de la contre-attaque ennemie du 19/10/44 au signal du Haut du Rouge Gazon, mettant hors de combat plusieurs ennemis ».

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 39/45 avec étoile d’argent.

Après les durs combats des Vosges et un repos bien mérité en Haute-Saône, Antoine Triay et ses camarades retournent au front en décembre 1944 pour participer à la campagne d’Alsace et à l’enfer des combats de la poche de Colmar qui vont durer plus de 2 mois dans des températures polaires (-20 degrés) et la neige (jusqu’à un mètre par endroit) face à une armée allemande en déroute mais bien décidée à se battre coûte que coûte, mètre par mètre sans aucune idée de recul.

Antoine participe entre autres aux combats de Witternheim (67), Jebsheim(68) et Widensolen (68).

C’est lors des combats pour la prise du petit village de Jebsheim (le 1er RCP à 76 tués et 167 blessés en 4 jours), point stratégique clé pour la prise de Colmar, qu’Antoine Triay se distingue à nouveau et est cité à l’ordre du 6ème Régiment de Chasseurs d’Afrique (6ème RCA) :

« Brave chasseur parachutiste, d’une conduite au feu digne d’éloges. Excellent tireur au fusil s’est fait remarquer le 28 janvier 1945 à l’attaque du village de Jebsheim, très fortement tenu, par son attitude courageuse, tuant lui-même plusieurs ennemis qui retardaient la progression de son unité. A confirmé au cours de cette attaque sa réputation déjà acquise au cours des combats précédents  ».

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 39/45 avec étoile de bronze.

collection Triay.

Antoine Triay à la joie de participer aux cérémonies de libération de la ville de Colmar tout en pensant aux nombreux camarades qui ont été tués ou blessés (60% de pertes pendant la campagne d’Alsace).

Bletterans près de Lons-le-Saulnier(39) : Antoine Triay avec son camarade Jean Lair – collection Triay.

Le régiment n’effectuera pas la campagne d’Allemagne car durement éprouvé (1156 hommes tués ou blessés) par ses intenses combats et à besoin de se reconstituer c’est pourquoi il rejoint Lons-le-Saulnier(39) puis le camp d’Avord (18) début avril et où Il passera une dernière fois par la porte d’un C47 Douglas en plein vol lors de son dernier saut en parachute le 3 mai 1945 (17ème saut).

Section du 2ème peloton de la 5ème compagnie du 1er RCP à Avord en avril/mai 1943 – collection Triay.

Antoine Triay quitte l’armée et est démobilisé le 24 juillet 1945.

collection Triay.

Après sa démobilisation il rentre chez lui en Tunisie et retrouve sa vie d’agriculteur.

Raymonde et Antoine le jour de leur mariage – collection Triay.

Il épouse Mademoiselle TAP Raymonde (sa « marraine de guerre ») en août 1946 et ils vont avoir ensemble de 1947 à 1953; 4 enfants (3 filles et un garçon).

Raymonde et Antoine avec leurs 4 enfants tous nés en Tunisie.
Debout de gauche à droite; Jocelyne(1949) – Floriane(1947) – Alain(1950) et dans les bras Chantal(1953) – photo prise en 1953, collection Triay.

Suite aux évènements d’Afrique du Nord ils quittent à contre-cœur la Tunisie en 1957 et vont se construire une nouvelle  vie à Toulouse où Antoine change plusieurs fois de métier pour subvenir aux besoins de sa famille nombreuse : il commence par décharger les trains de marchandise puis devient chauffeur-livreur pour la société des cafés BIEC avant de trouver un emploi de VRP pour les Vins de Gaillac jusqu’à ce que la maladie ne lui permet plus de travailler.

Décrit pas ses filles comme un homme travailleur, modeste, courageux et généreux ( il y avait toujours une assiette de disponible pour un « invité » de passage afin de partager leur repas « à la bonne franquette »).

Bon vivant également ; à la fin d’un bon repas entre amis il aimait dire « encore un que les boches n’auront pas » ou lorsqu’il pleuvait récitait « pompez, pompez Seigneur pour le bien de la terre et le repas du militaire ! »

Le 23 décembre 1971 Raymonde et Antoine ont le malheur de perdre leur fils unique Alain(21 ans) dans un tragique accident de voiture.

Homme bienveillant  et courageux, qui faisait la fierté de toute la famille, s’est battu pour que vive la Liberté mais à l’aube de ses 54 ans, il doit s’avouer vaincu par la maladie et nous quitte le 21 août 1976.

Après le départ prématuré d’Antoine son épouse se remariera avant de le rejoindre pour l’éternité en 2001.

Par le récit de son histoire nous lui rendons l’Hommage qui est dû à notre Libérateur…nous ne l’oublierons jamais !

Nous remercions chaleureusement ses filles  pour le partage de son histoire.

Collection triay.
Trapani, mai 1944 – collection Triay.
Trapani, juin 1944 – Monument Giuseppe Garibaldi.
Monument Giuseppe Garibaldi Plaza Garibaldi Trapani – situation géographique.
Monumento_ai_caduti_Alcamo – situation géographique.
Juin 1944 – Monumento_ai_caduti_Alcamo – collection Triay.
LONS-LE-SAUNIER (39) : BRINGER, BARBIER, TRIAY – collection Triay.

Pilote de P-47 Thunderbolt

Pilote de P-47 Thunderbolt avec son équipement complet.

Il porte un bonnet de vol type A-11 avec écouteurs radio et un masque à oxygène de type A-14.

Dans sa main gauche il tient son parachute « siège » de type AN-6510 avec son harnais.

Il porte également un blouson en cuir « Flight-Jacket » A-2 et une combinaison de vol de type AN-6550.

Cette combinaison de vol de type AN-6550 est celle de Roger Guillaume(photo ci-dessous), pilote au GC 2/5 « Lafayette » abattu par la Flak (DCA) allemande le 20/11/1944 lors d’une mission de strafing (attaque au sol) où il mitraillait un train en gare de Colmar (68).

Ce modèle de tenue est encore porté pendant l’automne 1944 avant d’être remplacé dans les mois suivants par une tenue de vol mieux adaptée aux terribles conditions météorologiques de l’hiver alsacien de 1944 – 1945.

Henri SCHAUB 1920 – 2019

FRANCE 1944.

Henri est né le 8 juillet 1920 à WITTELSHEIM en Alsace, il est incorporé de force dans l’ Armée allemande comme 130 000 autres alsaciens et mosellans considérés par les nazis comme allemands de fait. 

Ne pouvant s’enfuir (dans le cas contraire sa famille sera immédiatement déporté), il n’aura d’autre choix que de se présenter au service militaire rendu obligatoire par les allemands pour compenser leurs lourdes pertes sur la front russe principalement.

 Le 7 août 1943, après son temps d’instruction , il est envoyé sur le front Russe. Lors de son premier combat, il refuse de se battre et se rend aux soldats russes avec quelques uns de ses camarades.

 Il est alors interné dans le tristement célèbre Camp 188 de Tambow à 450 kilomètres de Moscou d’où environ 10 000 Alsaciens et Mosellans ne reviendront pas.

Des négociations en juillet 1944 entre les autorités Russes et le gouvernement provisoire du Général de Gaulle permettent de libérer les 1500 « premiers » prisonniers alsaciens-mosellans (ils seront malheureusement aussi les derniers) dont Henri SCHAUB.

« Des prisonniers qui reviennent de loin » – source INA.

 Le 7 juillet 1944 Henri quitte le camp 188 pour un long périple qui passe par l’Iran (arrivée à Téhéran le 18 juillet), l’Irak (Bagdad le 28/7), le port d’Haïfa (y reste du 1 au 17/8) en Palestine, pour longer les côtes égyptiennes, puis Tarente(du 23 au 27/8) et arriver enfin à Alger le 29 août 1944 après avoir parcouru environ 1000 kilomètres.

Périple du 4 juillet au 29 août 1944 d’Henri Schaub et les 1500 incorporés de force alsaciens et mosellans.
Staouéli été 1944 – Henri Schaub assis à droite.

A Staouéli, dans la banlieue ouest d’Alger  où vient d’être créé le Groupe des Commandos de France ; Henri s’y engage.

Eté 1944 à Staouéli en Algérie avec Henri Schaub à gauche et l’un de ses camarades.

il veut combattre les nazis pour libérer la France et son Alsace natale de l’envahisseur.

Il est muté au 3ème Commando commandé par le Capitaine BOSMELET.

Le 9 octobre 1944, le groupe de Commandos de France embarque sur le croiseur « MONTCALM » dans le port d’ ALGER pour prendre enfin la direction de la France.

 Le baptême du feu pour Henri Schaub aura lieu dans les Vosges (Haut du Tôt) puis Essert , la libération de Belfort.

 La campagne d’Alsace débute pour lui à Masevaux, puis au Col du Hundsrück, les difficiles combats de libération de Thann , Durrenentzen, Soultzmatt.

Le 3 avril 1945 commence pour lui la campagne d’ Allemagne…

Ebhausen, Allemagne avril 1945.

…qui se terminera en Autriche : que de chemin parcouru mais malheureusement avec la perte de nombreux valeureux et très chers camarades…qu’il n’oubliera jamais.

 Le 7 mai 1945 Henri Schaub avec quelques camarades du 3ème Commando, aux ordres du Capitaine SOBRA feront flotter le drapeau du Commando de France au sommet de l’Arlberg à 1793 mètres d’altitude.

1793 mètres…l’Arlberg!

Henri est démobilisé et rayé des contrôles de l’Armée le 29 janvier 1946.

 Après-guerre il sera cuisinier et fera carrière dans la restauration.

Jusqu’à ses derniers jours il assista à toutes les commémorations de Masevaux , Durrenentzen et Soultzmatt en particulier. 

Henri SCHAUB nous a quitté le 21 février 2019 à l’âge de 99 ans. 

Nous ne l’oublierons pas !

Nous remercions Henri Simorre, grand spécialiste du Bataillon de Choc pour les informations et photos mises à disposition pour la rédaction et l’illustration de ce portrait.

Si l’Histoire du bataillon de Choc vous intéresse : https://1erbataillondechoc.forumactif.com/

Lucien MAURER 1924 – 1991

Du Wehrnummer 24/122/1/8, en passant par le 81G-258213, au matricule 4468003839…

Lucien Maurer est né le 28 mars 1924 dans une famille d’agriculteurs de Niederhergheim(68).

Jusqu’à ses 14 ans il est scolarisé dans l’école communale et obtient son certificat de fin d’études le 6 juillet 1938.

En janvier 1942 il commence son apprentissage pour devenir menuisier mais il sera interrompu du 19 avril au 25 septembre 1942 lorsqu’il doit rejoindre le ReichArbeitDienst (RAD Service obligatoire du travail du Reich) comme tous les alsaciens et mosellans de son âge.

A son retour il retrouve son maître d’apprentissage jusqu’à son incorporation de force dans l’armée allemande le 16 janvier 1943 (son frère ainé Joseph né en 1922 sera également incorporé de force 2 jours avant, le 14 01 1943, mais lui n’en reviendra pas ; il sera tué en Pologne le 23 août 1944).

La famille d’agriculteurs Maurer avec Joseph le frère ainé qui ne reviendra pas du front russe, Henri né en 1927 qui échappera à L’incorporation en se cachant sur un toit enneigé en 1944 et Lucien derrière sa petite soeur et ses parents.

Avant leur départ tous les hommes de la classe 1924 de Niederhergheim font quelques photos souvenir sur le quai de la gare. Comme dans le reste de l’Alsace…tous ne reviendront malheureusement pas…

Le 18 janvier 1943, Lucien commence alors sa formation de « Grenadier » à la 3 Kompagnie/Grenadier-Ausbildungs- Battaillon 213 à Laun. Le 10 juin 1943 il intégre la Marsch-Kompanie/Grenadier-Ersatz- Battaillon 213 avant d’être affecté à la 9.Kompanie/Grenadier-Regiment 314. Avec qui il devra combattre en Yougoslavie puis en Italie.

C’est près de Grosseto, en Italie, qu’il se rendra aux américains le 17 juin 1944 en désertant son poste pendant son tour de garde, à la faveur de la nuit.

Fait prisonnier , interné dans le camp P/W.Camp n°326 (à situer) sous le numéro 81G-258213, il sera remis aux autorités françaises le 25 juin 1944 après avoir passé plusieurs interrogatoires pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’un incorporé de force alsaciens : les alliés connaissant parfaitement le sort des alsaciens-mosellans).

Le 26 juin il est affecté à la Compagnie de commandement de base plage 901/S.

Il embarque à Naples le 6 septembre 1944 et débarque à Saint-Tropez le 9 septembre 1944.

Au sein de la 1ère Armée Française il rejoint le 211ème Bataillon de ponts lourds et est affecté à la 2ème Compagnie. Le 1 novembre il est nommé 1ère classe.

Alors que son village natal est libéré le 5 février 1945, il vient faire une première visite « surprise » à l’heure du repas de midi ; après de longs mois d’incertitudes et d’attente pour ses parents; le 8 février en provenance de Mulhouse où son unité reconstruisait un pont. Il fait l’aller-retour dans la journée avec sa grue et avec l’autorisation de son supérieur. Il effectuera une 2ème visite, 8 jours plus tard, passant la nuit à la maison avec sa grue en stationnement dans les petites rues du village. Moment immortalisé par 2 photos avec ses parents, frère et soeur.

Rue St Jean à Niederhergheim : 1945 – 2022.

Son petit frère (né en 1927) échappera de peu à l’incorporation de force, en se cachant sur un toit enneigé alors que les allemands le recherchaient suite à une dénonciation.

Il obtient une citation à l’ordre du régiment pour son action le 2 avril 1945 à Leimersheim(all) : « habille conducteur s’est fait remarquer par son sang froid en assurant le déchargement du matériel de pontage sur la rive même du Rhin alors soumise au tir ajusté de l’artillerie ennemie ».

Dans un carnet retrouvé après sa mort, sur une des pages, il avait noté les villes par lesquelles il était passé, et avait mis comme titre « Voyage dans la 1ère Armée Française » : Naples – Rome – Sienne – Pagiponsi –Sienne – Civitavechia – Rome – Théano – Naples – Baginioli – Saint-Tropès – Aix – Valence – Geriol – Givors – Bourg – Besançon – Clerval – Montbéliard – Sochaux – Audincourt – Colombier – Fontaine – Mulhouse – Sochaux – Clerval – Sochaux – Dornach – Obernai – Strasbourg – Seltz(67) – Bellheim(all) – Seltz(67) – Gingenfeld(all) – Bellheim(all) – Gemersheim – Bellheim(all) – Gemersheim(all) – Bellheim(all) – Maximiliamsau(all) – Gemersheim(all) – Maximiliansau(all) – Germensheim(all) – Maximiliansau(all).

Il sera démobilisé et rayé des contrôles de l’armée active le 1er août 1945.

A son retour il finira son apprentissage de menuisier, métier qu’il exercera tout au long de sa vie, au milieu d’une famille nombreuse, qu’il « quittera » malheureusement trop tôt en 1991.

Dans son carnet l’adresse de son meilleur copain dans la 1ère Armée qui le retrouvera 40 ans plus tard…des retrouvailles chargées d’émotions.
En 1990 avec son épouse Amandine lors de leur 40ème anniversaire de mariage.

Cette publication est en Mémoire de mon grand-père, de ses camarades, des incorporés de force alsaciens et mosellans(de leur famille), des malgré-elles, qui, comme lui, ont dû combattre sous un uniforme qu’ils n’avaient pas choisi, pour une idéologie qui n’était pas la leur, et qui ont repris tant bien que mal le cours de leur vie après tant de souffrances qui resteront ancrées en eux à jamais. Pour sa part il n’en parlera quasiment jamais par « honte » d’avoir dû combattre sous l’uniforme allemand et surtout par aversion de la guerre et de ses ravages. N’oublions jamais les sacrifices de cette génération et ces tragiques évènements pour que cela ne se reproduise plus. Laurent K.

Source documentaire et photo : famille Maurer.

Donald Mc Collough WEBSTER 1923 – 2004

P-47 Thunderbolt type D-27-RE serial number 42-26796 L3-?? – 406thFG 512thFS 9th AF MACR 9124

reconnaissance armée sur Colmar (68)

Décollage vers 15h du terrain A-36 Saint Léonard (72)

Touché par la Flak allemande au cours de l’attaque d’un train – avion évacué à 900 pieds – crash explosion 17h30 près de la forêt de Niederhergheim à 7 kms de Colmar

Né le 28/01/1923 à Humbolt dans l’Iowa .

Avant guerre il vit à Owatonna dans le conté de Steele dans le Minnesota.

Il s’engage le 30/10/1942.