Ralph Thomas « Cork » BOWERS 1913 – 1992

Ralph Thomas « Cork » Bowers est né le 24 septembre 1913 à Stockertown, en Pennsylvanie, dans le foyer de Warren et Sarah Bowers.


Sa famille a émigré d’Allemagne dans les années 1700 et de nombreux membres de la famille ont combattu pendant la guerre d’Indépendance des Etats-Unis.
Comme c’était souvent le cas à son époque, il a quitté l’école après la septième année et a aidé sa famille à subvenir à ses besoins.
Il a travaillé dans les filatures de soie, comme peintre et accrocheur de poseur de papier peint dans l’entreprise de peinture de sa famille.

Le 20 juin 1936, « Cork » a épousé Catherine Elmira Marsch. Ils ont eu un enfant en avril 1939, Warren James « Corky » Bowers (et en 1947 une fille Kay Ann).

Bien qu’il ait une femme et un fils de 4 ans, il a été appelé sous les drapeaux en 1943 et a été incorporé dans l’armée américaine deux jours après Noël, le 27 décembre 1943.

Il s’est entraîné à Camp Blanding, en Floride, en tant qu’éclaireur d’infanterie et s’est embarqué pour le théâtre d’opérations européen le 1er juillet 1944 pour débarquer en Italie.


Il se bat avec le 7e régiment d’infanterie (7e R.I.) de la 3e division d’infanterie.

Le 7e Régiment d’Infanterie US est connu sous le surnom « The Cottonbalers », ainsi nommé en raison de l’utilisation de balles de coton comme ouvrages défensifs lors de la bataille de la Nouvelle-Orléans pendant la guerre en janvier 1815. Il est l’un des cinq plus anciens régiments en service continu de l’armée américaine.
La devise du régiment, « Volens et Potens », signifie « volontaire et capable ».

Depuis l’Italie, son unité a participé au débarquement de Provence et à la libération du sud de la France, en passant par les Vosges où Ralph et la compagnie E se sont distingués du 30 octobre au 4 novembre 1944, lors des combats de la « Haute Jacques »…

..et s’est battu pendant le terrible hiver 1944-1945 dans « la bataille oubliée » des combats de la poche de Colmar.

C’est à Ostheim, le 23 janvier 1945, qu’il obtient la Silver Star Medal, une des plus hautes distinction américaine, pour sa bravoure au combat.
Sa citation :

Le président des États-Unis a le plaisir de remettre la Silver Star Medal à Ralph T. Bowers (33835800), soldat de première classe de l’armée américaine, pour la bravoure dont il a fait preuve au combat alors qu’il servait au sein de la compagnie E du 7ème régiment d’infanterie de la 3e division d’infanterie. Le 23 janvier 1945, près d’Ostheim, en France, le soldat de première classe Bowers a attaqué seul une mitrailleuse ennemie qui avait tué un soldat, en avait blessé dix autres et avait forcé les autres membres de sa section à se mettre à l’abri dans un fossé. Bien que les balles aient frôlé sa tête, il rampa jusqu’à un point situé à 35 mètres de l’ennemi et chargea son bazooka. Puis, se relevant, il tire une roquette sur l’emplacement de la mitrailleuse hostile, tuant le tireur et blessant son servant. L’arme ennemie étant réduite au silence, sa section a pu reprendre son avance. Quartier général de la 3e division d’infanterie, ordres généraux n° 223 (23 juin 1945) Ville natale : Easton, Pennsylvanie.

Il est blessé au cours de violents combats le 4 février 1945 (nous supposons que c’est près de Biesheim – son dossier fait partie des dossiers détruits lors de l’incendie de 1973 au National Personnel Records Center) et est hospitalisé pendant plusieurs semaines avant d’être transférer dans un hôpital à Paris.

À la mi-mars, il est de retour avec son unité et traverse l’Allemagne, franchissant la ligne Siegfried et continuant à se battre pour être avec les premières troupes alliées à Berchtesgaden le 4 mai 1945.

Photo probablement prise après le 8 mai 1945, pendant l’occupation en Allemagne, à Bebra près de Kassel.

L’engagement sans faille de Ralph Thomas « Cork » BOWERS pendant la Seconde Guerre mondiale se reflète dans les trois médailles qu’il a reçu pour sa bravoure au combat : 1 Silver Star, 1 Bronze Star, 1 Purple Heart.

Il retourne en Pennsylvanie en décembre 1945, après avoir terminé son tour d’opération.
Il reprend l’entreprise familiale de peinture. En 1947, sa femme donne naissance à leur fille Kay Ann.

Il n’a jamais voulu parler de sa période dans l’armée et lorsque quelqu’un suggérait qu’il était un héros, il n’était pas d’accord et disait qu’il avait simplement fait ce qu’il fallait faire.
Sa petite-fille Jill, continue à penser qu’il était plutôt héroïque !

Malgré de fréquents cauchemars et des douleurs persistantes dues à ses blessures tout le reste de sa vie, il a travaillé dur chaque jour pour subvenir aux besoins de sa famille du mieux qu’il pouvait.
Il a également été chef des pompiers volontaires dans sa ville natale.

Il est décédé le 21 avril 1992 à l’âge de 78 ans, 19 ans après son épouse Catherine.

Il a été enterré avec les honneurs militaires, des éclats d’obus étant encore présents dans son corps.

Lorsque les temps deviennent difficiles, Jill se rappelle les actions que son grand-père a menées au service de son pays et au nom de la liberté du monde, etse me rends compte que la situation n’est pas si sombre et qu’il lui suffit d’essayer d’être simplement comme Ralph l’était !
Écrit par Jill Bowers, petite-fille de Ralph T. « Cork » Bowers

Nous remercions sincèrement Jill Bowers d’avoir partagé ses archives familiales et son histoire afin que nous puissions rendre hommage à Ralph Thomas « Cork » BOWERS pour son engagement et sa participation à la libération de notre région du joug nazi.

Nous n’oublierons pas Ralph et ses camarades !