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Raymond LUQUET 1923 – 2011

 Raymond Louis Léon LUQUET est né le 2 juin 1923 à RABAT au Maroc.

 Il rejoint le Chantier de Jeunesse n°101 le 29 janvier 1943.

Il s’engage au 1er Régiment de Tirailleurs Marocains (1 RTM) le    

 12 avril 1943 où il est affecté à la Compagnie Spéciale de    

 Quartier Général le 11/5/43 à Staouéli en Algéri.

Il  passe au Bataillon de Choc le  28 mai 1943 (matricule 141) et est affecté à  la 2ème Compagnie.

Le 13 septembre 1943 il embarque à ALGER et  débarque à Ajaccio en Corse le lendemain, où il combat avec la 2ème Cie.

Il est nommé Caporal le 1 juillet 1944.

La 2ème Cie du Capitaine Lefort débarque sur l’île d’Elbe le 17 juin 44 à 1 heure du matin et assure la couverture entre San Piero in Campo et  Fontana. C’est lors de ces combats que le chasseur Raymond Luquet gagne sa première citation, à l’ordre de la Division :

« Tireur au F.M. possédant un grand sang-froid et un coup d’œil remarquable. Ne pouvant mettre son arme en batterie alors qu’il progressait au milieu de cultures, fit feu en épaulant son F.M. sur des ennemis qu’il aperçut à 200 mètres environ. En abattit un et provoqua la dispersion des autres ».

La présente citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile d’argent.

De retour en Corse, il se prépare avec son unité au débarquement en Provence. Le Bataillon de Choc ne sera pas de la 1ère vague, exceptés la section des lieutenants CORLEY- MUELLE (30 hommes) parachutée sur la Drôme les 31 juillet et 1er août et les 10 Chocs parachutés le 15 août sur LE MUY, avec plus de 5000 paras Anglo-Américains.

Le Bataillon débarque en Provence le 19 août et combat dans Toulon. La caporal Raymond LUQUET est cité à l’ordre de la Brigade :

« Tireur au F.M. à sous un feu précis et terriblement violent de l’ennemi protégé la progression de son groupe devant l’Arsenal de Toulon le 22 août 1944. En a également protégé le repli en restant volontairement le dernier sur le terrain battu par les armes automatiques ennemies ».

La présente citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.

Puis c’est la montée de la vallée du Rhône vers Dijon (septembre 1944), les durs combats des Vosges en octobre 1944.

Le 1er novembre 1943 il est nommé Caporal-Chef.

Le 20 novembre 1944 il se bat dans Belfort, avant la rude campagne d’Alsace où il prend le commandement de son groupe suite à la mort de son Sergent-chef et mène ses hommes au combat  dont Jebsheim (68) où le 30 janvier 1945 le bataillon perd en une seul matinée 32 hommes qui sont tués (dont 6 Officiers) et  une centaine d’autres qui sont blessés (dont 10 Officiers).

Le 1er Février le Bataillon de Choc doit relever à Durrenentzen(68) le  Commando de France qui a eu de lourde perte la veille dans sa tentative de prise du village (53 morts et un nombre très important de blessés).  

Le Bataillon arrive à enlever le village au prix de 10 morts supplémentaires et plusieurs blessés dont Raymond qui est grièvement blessé lors de l’assaut d’une barricade ennemie. Il est évacué vers un hôpital militaire de campagne à l’arrière du front (Saint Dié?).

, citation à l’ordre de la Division , croix de guerre étoile d’argent.

Il retrouve le Bataillon de Choc en Allemagne le 2 mai 1945 tout juste pour traverser la frontière autrichienne où il termine la guerre le 8 mai 45 avec ses camarades à Dalaas et fêtent la fin des combats : immense joie d’être en vie mais immense tristesse également pour tous les camarades perdus qui ne sont plus là…

Le 1er juillet 1945 il reçoit ses galons de Sergent.

Les reliquats des 6 Bataillons de Choc de la 1ère Armée française vont former le 1er Régiment d’Infanterie de Choc Aéro-Porté (1 R.I.C.A.P.) et regagnent la France au camp de la PALU  à Bordeaux.

Le Sergent LUQUET embarque à Marseille le 2 novembre 1945 et débarque au Maroc le 4. Il regagne son foyer dans la capitale marocaine, à RABAT le 10 décembre 1945.

Il reprend du service en Algérie quelques années plus tard.

Il décède le 27 septembre 2011 à Evian-les-Bains(74).

Ses décorations :

La Croix de Guerre 1939-1945 avec 3 étoiles,

La Médaille des blessés avec un étoile,

La médaille Commémorative 1939-1945 avec agrafes Italie France Allemagne,

La médaille Commémorative A.F.N avec agrafes Maroc et Algérie.

Nous remercions Henri Simorre, grand spécialiste du Bataillon de Choc pour les informations et photos mises à disposition pour la rédaction et l’illustration de ce portrait.

Si l’Histoire du bataillon de Choc vous intéresse : https://1erbataillondechoc.forumactif.com/